Kosovo : l'UE rend public son plan de normalisation des relations avec la Serbie

Le Premier ministre kosovare Albin Kurti (à gauche) serre la main du chef de la diplomatie européenne Josep Borrel (à droite)
Le Premier ministre kosovare Albin Kurti (à gauche) serre la main du chef de la diplomatie européenne Josep Borrel (à droite) Tous droits réservés Virginia Mayo/ AP
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Par Euronews Serbia
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L’Union européenne a publié le texte final de l'accord de normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo. Aucun des deux pays n'a ratifié l'accord pour le moment. Les discussions devraient reprendre le 18 mars.

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L’Union européenne n’est finalement pas parvenue à faire signer un accord de paix entre la Serbie et le Kosovo. Mais après un marathon de négociation, un texte définitif a été publié. Seuls les délais d’application peuvent encore être amenés à changer.

Il reste deux points épineux. Côté Albanais, l’Association des municipalités serbes dans le pays fait craindre la création d’une enclave dissidente dans la région. Côté serbe, la possibilité pour le Kosovo d’adhérer à des organisations internationales fait toujours débat. Qu’il s’agisse du Conseil de l’Europe, d’Interpol, ou encore des Nations Unies.

Les présidents serbe et kosovare ont convenu aujourd'hui qu'il n'était pas nécessaire de poursuivre les discussions sur la proposition de l'UE - l'"accord sur la voie de la normalisation entre le Kosovo et la Serbie".

« D'ici la fin de l'année, l'accord ne pourra pas être appliqué dans son intégralité, » explique Fatmir Scheholi, de l’ONG Institut pour l’affirmation des relations interethniques. « _Des élections doivent d'abord être organisées dans le nord du Kosovo (après la démission des maires serbes). C'est la principale condition pour la formation de l'Association des municipalités serbes. Sans elles, cette association est impossible_».

Sur le terrain, la paix reste fragile. Les tensions interethniques peuvent toujours être l’étincelle qui enflammerait le conflit. Un scénario que la Serbie, le Kosovo, tout comme la communauté internationale souhaitent éviter à tout prix.

Maintenant la principale question est de savoir comment vont réagir les populations de Serbie et du Kosovo au texte proposé.
Jovana Radosavljević
ONG Nouvelle Initiative Sociale

Maintenant que l’accord a été rendu public, les populations locales peuvent s’en emparer, tout comme les associations.

"_La libre interprétation est permise. Maintenant, après la publication du texte de l'accord, la principale question est de savoir comment les citoyens du Kosovo et de la Serbie vont réagir au texte proposé"_évoque Jovana Radosavljević de l'ONG Nouvelle Initiative Sociale.

Les négociations se poursuivent le mois prochain. L'Union européenne et les États-Unis sont clairement déterminés à clore le chapitre du point névralgique des Balkans.

Le Premier ministre du Kosovo s’est dit optimiste pour la suite. En contraste avec le président serbe Aleksandar Vucic, qui décrit une rencontre « difficile, comme prévu ». Il avait publiquement déclaré risquer des sanctions politiques et économiques par les autres pays occidentaux s’il rejetait l’accord de paix.

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