Une femme transgenre a-t-elle gagné le marathon de Londres ?

Le marathon de Londres s'est couru le 23 avril dernier
Le marathon de Londres s'est couru le 23 avril dernier Tous droits réservés James Manning/PA Wire
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Par Sophia Khatsenkova
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Des utilisateurs de médias sociaux ainsi que certains médias conservateurs ont affirmé qu'une femme transgenre avait remporté le marathon de Londres cette année dans la catégorie féminine. Mais c'est faux et voici pourquoi.

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Le marathon de Londres est divisé en différentes catégories. Il y a l'élite qui rassemble les coureurs professionnels avec des récompenses financières à la clé. Et puis il y a l'épreuve de masse, ouverte à tous.

Nouveauté cette année : le marathon de Londres a décidé d'ouvrir l'épreuve de masse aux personnes qui s'identifient comme non binaires, en plus des hommes et des femmes.

Les courses d'élite du marathon de Londres sont soumises aux règles de World Athletics. Ces règles excluent les femmes transgenres des compétitions féminines professionnelles depuis le mois de mars de cette année.

En revanche, l'épreuve amateur n'est pas soumise aux règles de World Athletics et permet à tout le monde de participer.

C'est ainsi que Glenique Frank a réussi à s'inscrire à l'épreuve de masse en s'identifiant légalement comme une femme et a participé dans la catégorie des 50-54 ans.

La seule récompense décernée pour l'épreuve de masse est une médaille de participation.

En consultant le profil de Glenique Frank pour le marathon, nous avons constaté qu'elle s'était classée 583e sur 2 235 coureurs dans sa catégorie d'âge.

Et 6 171e sur plus de 24 000 femmes ! On est donc loin de la première place annoncée par certains utilisateurs des médias sociaux.

Mais l'exploit de Glenique Frank a été immédiatement critiqué par des athlètes féminines professionnelles telles qu'Amelia Strickler, lanceuse de poids et double médaillée d'or aux championnats britanniques d'athlétisme.

Mara Yamauchi, la troisième marathonienne britannique la plus rapide de l'histoire, s'en est également prise à Glenique Frank, l'accusant d'avoir enfreint les règles du marathon.

Dans une interview accordée au New York Post, Glenique Frank a déclaré : "S'ils veulent que je rende ma médaille, OK, très bien. Pas de problème. Mais je n'ai pas concouru en tant qu'élite, donc je n'ai pas volé d'argent".

Mme Frank a souligné que le marathon de Londres était la première des 17 courses prévues pour lesquelles elle pouvait choisir son nom et son sexe.

Toutefois, elle a conclu qu'elle ne participerait pas à une autre course en tant que femme tant qu'elle n'aurait pas subi d'intervention chirurgicale.

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