Le collectif allemand "Dernière génération" est visé par une enquête pour "formation ou soutien d'une organisation criminelle" après de nombreuses actions commises, visant à dénoncer la politique allemande menée face au changement climatique.
Des perquisitions sont en cours en Allemagne, contre des membres du mouvement écologiste "Dernière génération" ("Letzte Generation"), responsable de blocages de la circulation et de dégradations d'oeuvre d'art en vue de dénoncer la politique menée face au changement climatique.
Dans le cadre d'une enquête pour "formation ou soutien d'une organisation criminelle", une quinzaine de lieux sur le territoire allemands ont été perquisitionnés, en raison de "suspicions d'infractions commises par des membres de Dernière Génération".
Sept membres du collectif, âgés de 22 à 38 ans, sont visés par cette enquête. Il leur est reproché d'avoir "fait la publicité sur internet" et "organisé des collectes de fonds", à hauteur d'1,4 million d'euros pour entreprendre des actions illégales.
"Dernière génération" est le collectif d'activistes climatiques le plus en vue actuellement en Allemagne. Il a attiré l'attention ces derniers mois par ses actions de désobéissance civile destinée à pousser le gouvernement à accélérer la lutte contre le changement climatique.
Ses membres ont à plusieurs reprises collé leurs mains sur le bitume de grands axes routiers pour interrompre la circulation ou projeté différentes substances sur des tableaux dans des musées.
Des centaines de procédures judiciaires sont déjà en cours pour les actions de ce collectif, considérées comme constituant des troubles à l'ordre public et dénoncées par le gouvernement d'Olaf Scholz. Récemment, le tribunal d'Heilbronn (sud-ouest) a condamné trois activistes à des peines de cinq, quatre et trois mois de prison ferme.