Pakistan : rassemblements contre l'arrestation de l'ancien Premier ministre

Des partisans de l'ancien premier ministre pakistanais Imran Khan crient des slogans anti-gouvernementaux lors d'une manifestation à Quetta, le 5 août 2023.
Des partisans de l'ancien premier ministre pakistanais Imran Khan crient des slogans anti-gouvernementaux lors d'une manifestation à Quetta, le 5 août 2023. Tous droits réservés BANARAS KHAN/AFP or licensors
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Par Euronews
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Après l'éviction des élections de l'ex-Premier ministre du Pakistan Imran Khan, de nombreux partisans de l'homme politique se sont rassemblés ce dimanche dans les rues du pays.

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Dans une vidéo enregistrée avant son arrestation et diffusée samedi sur les réseaux sociaux, l'ex-Premier ministre du Pakistan condamné pour corruption a exhorté ses partisans à ne pas rester "silencieux" chez eux.

"Il s'agit d'une guerre pour la justice, pour vos droits, pour votre liberté... Les chaînes ne tombent pas d'elles-mêmes, il faut les briser. Vous devez continuer à protester pacifiquement jusqu'à ce que vous obteniez vos droits", a lancé Imran Khan.

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L'ancien premier ministre pakistanais Imran Khan (C) quitte la salle après avoir comparu devant la Cour suprême à Islamabad, le 26 juillet 2023.AAMIR QURESHI/AFP or licensors

L'homme politique est notamment accusé d'avoir reçu, lorsqu'il était au pouvoir, des cadeaux dont il a sous-estimé la valeur avant de les revendre au prix fort.

Imran Khan, chassé du pouvoir par une motion de censure en avril 2022, n'était pas présent à l'audience, mais a été arrêté à son domicile de Lahore par la police. Il été incarcéré à Attock, une ville fortifiée située à environ 60 kilomètres d'Islamabad.

Exclusion des élections

Toute personne condamnée pour une infraction pénale est généralement exclue des élections ou de l'exercice d'une fonction, or M. Khan estime que le gouvernement cherche à l'écarter des élections nationales prévues d'ici à la fin de l'année.

Sa défense a annoncé son intention de faire appel. Ses avocats se sont plaints dimanche de se voir refuser l'accès auprès de lui pour des consultations vitales dans le but de préparer des recours judiciaires urgents contre sa condamnation. Ils ont également exprimé leur inquiétude quant à ses conditions carcérales.

"C'est un homme de 70 ans et un ancien Premier ministre élu, donc légalement, il devrait bénéficier d'une meilleure classe (de conditions) à l'intérieur de la prison", a déclaré Gohar Khan, membre de son équipe juridique.

Des responsables de son parti pakistanais Tehreek-e-Insaf (PTI) ont déclaré qu'une cinquantaine de partisans avaient été arrêtés pendant la nuit alors que la police agissait rapidement contre les manifestations après l'arrestation et l'emprisonnement d'Imran Khan.

L'arrestation et la détention du politicien pendant trois jours dans le cadre de la même affaire en mai ont déclenché des violences meurtrières quand ses partisans sont descendus dans la rue par dizaines de milliers, affrontant la police.

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