Le régime de Damas jugé pour torture à La Haye par un tribunal onusien

Une manifestante devant la CIJ à La Haye, le 10 octobre 2023.
Une manifestante devant la CIJ à La Haye, le 10 octobre 2023. Tous droits réservés AP Photo/Peter Dejong
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Par Fernande van Tets
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Le régime de Damas est jugé depuis mardi par la Cour internationale de justice (CIJ), principal organe judiciaire de l'ONU installé à La Haye, devant lequel il devra répondre d'accusations de torture sur des dizaines de milliers de personnes depuis 2011.

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Aucun représentant syrien ne s'est présenté hier devant la Cour internationale de justice, plus haute juridiction de l'ONU, où le Canada et les Pays-Bas l'accusent d'avoir violé la Convention contre la torture.

"Les circonstances qui ont amené le Canada et les Pays-Bas devant la Cour, à savoir la torture et d'autres traitements ou châtiments cruels et dégradants de dizaines de milliers de personnes en Syrie, ne sont rien de moins que tragique", a plaide René Lefeber, représentant des Pays-Bas.

Les deux pays ont demandé des mesures préliminaires telles que l'arrêt immédiat du recours à la torture et la révélation des sites où sont détenus les prisonniers.

"Ce qui compte, ce n'est pas qu'ils se soient présentés ou non, ce qui compte c'est que des preuves ont été présentées lors d'une audience publique, une série de preuves de toutes sortes de tortures, de violences sexuelles, de viols et de disparitions forcées qui ont eu lieu depuis au moins 2011. Et le monde entier a entendu que cela se passait et se passe encore", fait valoir Ibrahim Olabi, conseil des Pays-Bas et du Canada.

Des dizaines de Syriens se sont réunis devant le tribunal situé à La Haye. Le père de Wafa a disparu il y a 10 ans.

"D'un point de vue réaliste, je ne pense pas que cette affaire permettra de libérer des personnes. Mais j'espère qu'elle contribuera au moins à mettre fin à la torture et aux mauvais traitements auxquels des centaines de milliers de détenus sont exposés quotidiennement", commente Wafa Al-Ali.

C'est la première fois que la Syrie doit répondre de ses actes devant un tribunal international.

_"Nombreux sont ceux qui espéraient que cette affaire mette en lumière les crimes commis par la Syrie à un moment où le président est de retour sur la scène internationale - la Syrie est de nouveau membre de la Ligue arabe et a été invitée à la COP 28.
_

Cependant, le timing est important et les médias n'ont accordé que très peu d'attention à cette affaire aujourd'hui, car une autre crise - juste à côté - a fait les gros titres", précise Fernande van Tets, correspondante d'Euronews aux Pays-Bas.

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