Israël étend son emprise terrestre sur Gaza : il n'y aura pas de cessez-le-feu affirme Tel Aviv

Bâtiments détruits, flammes et fumée s'élevant dans le ciel après des frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza. 30/10/2023
Bâtiments détruits, flammes et fumée s'élevant dans le ciel après des frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza. 30/10/2023 Tous droits réservés AP Photo/Abed Khaled
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Par Euronews
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Le Premier ministre israélien confirme que Tsahal étend son emprise terrestre en progressant méthodiquement. Il exclut toujours tout cessez-le-feu à Gaza, "ce serait capituler avec le Hamas".

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Les frappes aériennes israéliennes se poursuivent nuit et jour.

Les troupes israéliennes appuyées par des chars ont étendu leurs opérations à l'intérieur de la bande de Gaza. Des rapports indiquent que les troupes de Tsahal ont coupé la route principale nord-sud près de la ville de Gaza, ce qui indiquerait que les forces israéliennes pourraient essayer d'isoler la ville.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a confirmé que "Tsahal étendait son emprise terrestre en progressant méthodiquement". Hier encore, il a exclu tout cessez-le-feu à Gaza, "ce serait capituler avec le Hamas" :

Les appels au cessez-le-feu sont des appels à la reddition d'Israël au Hamas, au terrorisme, à la barbarie. Cela n'arrivera pas. Mesdames et Messieurs, la Bible dit qu'il y a un temps pour la paix et un temps pour la guerre. C'est le temps de la guerre.
Benjamin Netanyahou
Premier ministre israélien

Les organisations humanitaires continuent de réclamer un cessez le feu immédiat arguant que c'est une question de vie ou de mort pour des millions de personnes.

Le procureur général de la Cour pénale internationale, Karim Khan, déclarait hier que le fait d'entraver l'acheminement de l'aide pouvait constituer un crime de guerre :

Je veux souligner clairement à Israël qu'il doit y avoir des efforts discernables sans plus tarder pour s'assurer que les civils reçoivent de la nourriture de base, des médicaments, des anesthésiques, de la morphine. Nous entendons des rapports sur des opérations qui se déroulent sans ces médicaments de base, comme si nous étions au Moyen-Âge.
Karim Khan
Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI)

Seuls 117 camions d'aide sont arrivés depuis le 21 octobre, trop peu pour les 2 millions de Palestiniens piégés par les frappes aériennes incessantes d'Israël.

Des tonnes d'aide s'entassent au poste-frontière de Rafah, séparant l'Egypte de Gaza, en attendant d'être inspectées par Israël, selon un responsable américain ayant requis l'anonymat.

Tsahal bombarde Gaza depuis les attaques du Hamas du 7 octobre, qui ont fait 1 400 morts et au moins 239 otages.

Le Hamas affirme que plus de 8 300 personnes ont été tuées depuis le début des représailles d'Israël.

L'inquiétude porte aussi sur la situation des hôpitaux où, selon le Croissant-Rouge palestinien, les bombardements mettent en péril les patients et les milliers de civils qui y sont réfugiés.

Selon l'organisation, de nouvelles frappes ont eu lieu mardi aux abords de l'hôpital al-Quds. "Le bâtiment tremble et les civils déplacés ainsi que les équipes au travail sont en proie à la peur et à la panique", a-t-elle écrit sur X.

Israël accuse le Hamas de se servir des hôpitaux pour cacher armes ou combattants, ce que le Hamas dément.

A Gaza, les médecins "opèrent à même le sol" et pratiquent des césariennes ou des "amputations de gamins sans anesthésie" du fait du manque de médicaments, a dénoncé lundi Médecins du monde (MDM).

En raison d'un manque d'eau potable, "les gens boivent de l'eau de mer, les gens de mon équipe ont des diarrhées, leurs gamins dans quelques jours seront déshydratés", a ajouté le vice-président de l'ONG, Jean-François Corty.

Sources additionnelles • AFP, AP

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