Législatives aux Pays-Bas ce mercredi : qui remplacera Mark Rutte ?

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Par Euronews avec AFP
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Les élections néerlandaises de mercredi promettent de secouer les pays-Bas, le Premier ministre sortant Mark Rutte ayant annoncé se retirer de la vie politique après plus de 13 ans à la barre, un record.

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Alors que les sondages suggèrent à moins d'une semaine du scrutin toujours un coude-à-coude entre les favoris, et que le prochain gouvernement sera certainement une coalition, voici les principaux candidats en lice pour diriger la cinquième économie de l'UE.

Dilan Yesilgoz (centre-droit, VVD)

Dilan Yesilgoz, d'origine turque, est arrivée aux Pays-Bas à l'âge de huit ans, emportant seulement ce que sa mère avait pu mettre dans son sac avant de monter sur un bateau à destination de la Grèce.

Aujourd’hui âgée de 46 ans, cette ancienne réfugiée qui défend une position ferme sur la limitation du nombre de demandeurs d’asile espère devenir la première Première ministre néerlandaise.

Fille de syndicaliste, elle a d'abord oscillé entre plusieurs partis de gauche avant de rejoindre le VVD de centre-droit, dénonçant l'attitude "condescendante" des autres formations.

Elle y a connu une ascension fulgurante: d’abord au conseil municipal d’Amsterdam, puis en tant que ministre avec des portefeuilles comme l’Energie, le Climat et l'Ecoomie.

Ministre de la Justice dans la coalition sortante, elle a été choisie comme candidate au poste de Première ministre après la démission surprise de Mark Rutte.

Elle a rapidement suscité la polémique en n'excluant pas une coalition avec Geert Wilders et son parti d'extrême droite anti-islam PVV.

Présente régulièrement dans les émissions télévisées politiques, elle est très suivie sur les réseaux sociaux... avec ses chiens.

Surnommée "le pitbull en talons aiguilles" par le quotidien De Volkskrant, elle a récemment montré son appétit pour le combat en montant sur un ring pour une séance d'entraînement avec un kickboxeur, Rico Verhoeven.

"Après quelques années en public, nous en savons plus sur sa vie privée que sur Rutte au cours de toutes ses années de Premier ministre", a noté De Volkskrant.

Pieter Omtzigt (NSC)

Les partisans de Pieter Omtzigt le voient comme une figure messianique, un intermédiaire intègre entre les citoyens et les responsables politiques, capable de nettoyer la politique néerlandaise de ses scandales.

Ce polyglotte âgé de 49 ans est un arrivé relativement tard dans la course aux élections, n'ayant fondé son parti Nouveau Contrat Social (NSC) qu'en août, tandis que son programme n'a été publié qu'à quelques semaines du scrutin.

Il s'est fait connaître en tant que lanceur d'alerte en 2021, année qui a vu la chute du troisième gouvernement Rutte à la suite d'un scandale dans lequel des milliers de parents ont été accusés à tort d'avoir réclamé frauduleusement des allocations familiales – parfois après un profilage racial.

Il surfe sur l'aspiration des électeurs néerlandais à plus d'intégrité en politique.

"La manière dont nous faisons de la politique a conduit à beaucoup de crises, mais à aucune solution", a-t-il déclaré à l'AFP dans un entretien.

"Nous ne voulons pas de pouvoir, nous voulons de l'influence", a souligné M. Omtzigt, qui a assuré à plusieurs reprises qu'il ne voulait pas devenir Premier ministre. Mais si son parti remporte les élections, il n'aura peut-être pas le choix.

Frans Timmermanss (GroenLinks-PdvA)

L'ancien vice-président de la Commission européenne, âgé de 62 ans, espère que son expérience et ses connaissances en matière de climat le propulseront au poste de Premier ministre.

Cycliste, père de quatre enfants dont la maîtrise de plusieurs langues impressionne même aux Pays-Bas, Frans Timmermans dirige une alliance entre les Verts et les sociaux-démocrates.

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A partir de 2019, il avait été le fer de lance du "Pacte Vert" européen. A Bruxelles, ses qualités d'ancien chef de la diplomatie se sont révélées utiles pour faire avancer ses projets contre des opposants à droite de l'échiquier politique.

Mais son expérience à l'UE pourrait jouer contre lui aux Pays-Bas, où nombreux sont ceux qui s'opposent à l'ingérence de l'UE, notamment dans la politique agricole.

Le "Mouvement agriculteur–citoyen" (BBB), qui a remporté une victoire éclatante lors d'élections régionales en mars, s'oppose exactement à la politique préconisée par M. Timmermans à Bruxelles.

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