11 otages libérés par le Hamas, la trêve humanitaire prolongée de deux jours

Otages israéliens libérés Tal Goldstein Almog, 9 ans, à droite, tenant un panneau qui dit en hébreu "Flying abroad" assis à côté de sa sœur Agam Goldstein-Almog, 17 ans,
Otages israéliens libérés Tal Goldstein Almog, 9 ans, à droite, tenant un panneau qui dit en hébreu "Flying abroad" assis à côté de sa sœur Agam Goldstein-Almog, 17 ans, Tous droits réservés AP/ Forces de défense israélienne (IDF)
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Par Euronews
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La trêve entre Israël et le Hamas est prolongée de deux jours dans la bande de Gaza et un groupe de 11 otages, dont trois citoyens français, ont été remis à la Croix-Rouge.

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Après l'annonce du prolongement de la trêve, l'armée israélienne a confirmé que 11 otages venaient d'être libérés par le Hamas. Ce quatrième groupe a été remis entre les mains de la Croix-Rouge. Selon certaines sources, trois citoyens français se trouveraient parmi les otages relâchés. 

La trêve de quatre jours dans les combats entre Israël et le Hamas, entrée en vigueur vendredi, est prolongée de deux jours, a déclaré lundi le Qatar, pays médiateur de cet accord.

Le Hamas a confirmé lundi que la trêve avec Israël à Gaza, censée expirer mardi matin, serait prolongée jusqu'à jeudi 07H00 du matin (05H00 GMT), après avoir annoncé "travailler à une nouvelle liste d'otages" à libérer.

Le mouvement islamiste palestinien a annoncé dans un communiqué "un accord avec les frères qataris et égyptiens pour une prolongation de la trêve humanitaire temporaire qui sera de deux jours supplémentaires avec les mêmes conditions que la trêve précédente".

Israël avait proposé une prolongation de la trêve avec le Hamas si le mouvement islamiste palestinien continuait de libérer des otages, à un moment où la pression internationale s'accentue pour obtenir une pause plus longue dans les combats à Gaza.

Cette trêve, qui devait s'achever mardi à 07H00 (05H00 GMT), a aussi permis l'entrée de centaines de camions chargés d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, assiégée et dévastée par sept semaines de bombardements israéliens en représailles à l'attaque sanglante lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre.

Selon une source de sécurité égyptienne, les deux parties travaillaient sur les modalités d'une prolongation. 

"Israël insiste pour renouveler la trêve jour après jour", alors que les pays médiateurs, Qatar, Etats-Unis et Egypte, proposent une pause de "plusieurs jours", a déclaré cette source lundi à l'AFP.

Après le président américain Joe Biden, l'Union européenne et l'Otan ont appelé lundi à une extension de la trêve.

Ce répit supplémentaire permettrait "de fournir davantage d'aide aux populations qui en ont grand besoin et d'obtenir la libération d'autres otages", avait souligné le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

Israël a proposé lundi au Hamas une "option" pour prolonger la trêve et "recevoir 50 otages supplémentaires", selon un porte-parole du gouvernement.

L'accord initial prévoyait quatre jours de trêve, l'entrée d'aide humanitaire à Gaza depuis l'Egypte, ainsi que la libération de 50 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre et de 150 prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.

Israël a affirmé qu'au-delà des quatre jours, la libération de "dix otages supplémentaires" - contre 30 prisonniers - conduirait à "une journée supplémentaire de pause".

"D'autres otages relâchés"

"Des dispositions prévoient la libération de dix otages de plus chaque jour et c'est une bénédiction", a déclaré dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, après un entretien avec Joe Biden.

"Mais j'ai aussi dit au président que nous allons, après l'accord, retourner à notre objectif: éliminer le Hamas et nous assurer que la bande de Gaza ne soit plus ce qu'elle était", a ajouté M. Netanyahu, qui doit demander lundi au gouvernement un budget "de guerre" de 30 milliards de shekels (7,3 milliards d'euros).

Le président américain a affirmé dimanche que son objectif était "de faire en sorte que cette pause se poursuive (...) afin que nous puissions voir d'autres otages relâchés et plus d'aide humanitaire" acheminée dans la bande de Gaza.

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, a de son côté réclamé lundi une trêve "durable" en vue de travailler sur une "solution politique" au conflit.

Depuis vendredi, 39 otages israéliens ont été libérés dans le cadre de l'accord, ainsi que 117 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, selon un ratio d'un otage pour trois prisonniers.

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En outre, 19 otages ont été libérés hors accord, en majorité des Thaïlandais qui travaillaient en Israël.

Parmi les otages libérés dimanche figure une fillette de quatre ans possédant la nationalité américaine, prénommée Abigail.

Selon un haut responsable américain, sa mère a été assassinée sous ses yeux lors de l'attaque du Hamas. Son père a essayé de la protéger avant d'être tué à son tour. Abigail s'est ensuite enfuie chez des voisins, où elle a été prise en otage.

Abigail "n'a plus de parents, mais elle a tout un pays qui la serre dans ses bras. Nous allons prendre bien soin d'elle", a promis Benjamin Netanyahu.

"Triste et heureux"

Une soldate israélienne, libérée par l'armée des mains du Hamas fin octobre, s'est réjouie lundi de la libération d'otages, dans ses premiers propos publics depuis sa libération.

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Ori Megidish, 19 ans, était en faction à la frontière ultra-militarisée entre Israël et la bande de Gaza quand elle a été capturée le 7 octobre. Dans une vidéo publiée sur son compte Tiktok, elle dit "aller bien" et être "heureuse de voir les images émouvantes d'otages retrouvant leurs familles".

Selon les autorités israéliennes, 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées lors de l'attaque lancée par des commandos du mouvement islamiste infiltrés depuis la bande de Gaza. L'armée a estimé à 240 le nombre total d'otages enlevés le 7 octobre.

En représailles, Israël a promis d'"éliminer" le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, bombardant sans relâche le territoire palestinien et lançant le 27 octobre une offensive terrestre, jusqu'à la trêve.

Dans la bande de Gaza, 14 854 personnes, dont 6 150 âgées de moins de 18 ans, ont été tuées par les frappes israéliennes, selon le gouvernement du Hamas.

En Cisjordanie occupée, des foules brandissant des drapeaux palestiniens, du Hamas et d'autres groupes palestiniens ont accueilli dimanche les prisonniers libérés.

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"Je suis triste pour nos martyrs et heureux de la victoire obtenue par notre résistance", a déclaré à Beitunia Yazan Sabah, un jeune prisonnier libéré.

Sources additionnelles • AFP

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