Guerre Israël-Hamas : la France suspend à son tour son aide après la polémique autour de l’Unrwa

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Bande de Gaza. Tous droits réservés Fatima Shbair/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par Somaya Aqad, AP, Euronews
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La France se joint au gel des fonds de l'UNRWA, devenant le dernier pays à prendre une telle mesure après les accusations d'implication du personnel dans l'attaque du 7 octobre perpétré par le Hamas.

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Le secrétaire général des Nations unies a appelé dimanche les Etats-Unis et d'autres pays à reprendre le financement de la principale agence d'aide dans la bande de Gaza après qu'Israël a accusé une douzaine d'employés d'avoir participé à l'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre.

Le président américain Joe Biden a annoncé les premiers décès de militaires américains dans la région depuis le début de la guerre à Gaza, et a imputé aux milices soutenues par l'Iran la responsabilité de l'attaque de drone en Jordanie, près de la frontière syrienne, qui a blessé "beaucoup" d'autres personnes. Pendant ce temps, des responsables américains ont déclaré que les négociateurs étaient en passe de conclure u****n accord de cessez-le-feu qui mettrait fin, pour deux mois, aux violences israélo-palestiniennes les plus meurtrières de l'histoire.

La guerre a tué plus de 26 000 Palestiniens, selon les autorités sanitaires locales, détruit de vastes pans de Gaza et déplacé près de 85 % de la population du territoire. L'attaque du Hamas du 7 octobre dans le sud d'Israël a tué environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et les militants ont capturé environ 250 otages.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a prévenu que l'agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) serait contrainte de réduire l'aide apportée à plus de 2 millions de Palestiniens à Gaza dès février. Le territoire assiégé est en proie à une grave crise humanitaire, un quart de la population est confrontée à la famine aux bombardements,  et aux restrictions israéliennes qui entravent l'acheminement de l'aide.

"Les actes odieux présumés de ces membres du personnel doivent avoir des conséquences", a déclaré M. Guterres dans un communiqué.   

"Mais les dizaines de milliers d'hommes et de femmes qui travaillent pour l'UNRWA, souvent dans des situations parmi les plus dangereuses pour les travailleurs humanitaires, ne doivent pas être pénalisés. Les besoins urgents des populations désespérées qu'ils servent doivent être satisfaits".

Des employés de l'UNRWA licenciés

Il a déclaré que sur les 12 employés , neuf ont été immédiatement licenciés, un a été confirmé mort et deux sont encore en cours d'identification.

Il a ajouté qu'ils seraient tenus pour responsables, y compris dans le cadre de poursuites pénales. L'UNRWA fournit des services de base, des soins médicaux à l'éducation, aux familles palestiniennes qui ont fui ou ont été chassées de ce qui est aujourd'hui Israël pendant la guerre de 1948 qui a entouré la création du pays.

Elles vivent dans des camps de réfugiés construits à Gaza, en Cisjordanie occupée par Israël, en Jordanie, au Liban et en Syrie .Les réfugiés et leurs descendants sont environ 6 millions, et à Gaza, ils constituent la majorité de la population. L'UNRWA, qui emploie quelque 13 000 personnes dans la bande de Gaza, a étendu ses activités pendant la guerre et gère des abris qui accueillent des centaines de milliers de personnes nouvellement déplacées.

Plus de 2 millions des 2,3 millions d'habitants du territoire dépendent aujourd'hui des programmes de l'agence pour leur "simple survie", notamment en matière de nourriture et d'hébergement, a déclaré Philippe Lazzarini, commissaire général de l'UNRWA. Il s'agit d'une bouée de sauvetage qui pourrait "s'effondrer à tout moment", a-t-il déclaré après la suspension du financement.

Les États-Unis, qui sont le plus grand donateur de l'agence, ont immédiatement réduit leur financement au cours du week-end, suivis par huit autres pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne.

Ensemble, ces pays ont fourni près de 60 % du budget de l'UNRWA en 2022.

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