Pologne, Allemagne et Pays-Bas créent un "Schengen des armées" de l'Otan

Des soldats polonais en tenue de combat d'un exercice avec d'autres forces de l'OTAN à Wesola, près de Varsovie, le 10 mars 2019.
Des soldats polonais en tenue de combat d'un exercice avec d'autres forces de l'OTAN à Wesola, près de Varsovie, le 10 mars 2019. Tous droits réservés Czarek Sokolowski/Copyright 2019 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews
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Il s'agit peut-être des prémices d'un "espace Schengen des armées de l'Otan". Le 31 janvier dernier, les Pays-Bas, l'Allemagne et la Pologne signaient un accord de création d'un "corridor militaire". Objectif : fluidifier les déplacements de troupes et de matériels entre les alliés.

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"La guerre à grande échelle qui se déroule en Ukraine, montre l'importance du déplacement rapide des troupes alliées. Cela nous a amené à signer l'accord pour faciliter la mobilité des troupes de Pologne, d'Allemagne et des Pays-Bas sur leurs territoires.", explique Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, ministre polonais de la Défense.

"Il est impossible de rester indifférent à ce que vivent les Ukrainiens. Si nous voulons avoir de la force au sein de l’alliance, la mobilité de l’alliance est la chose la plus importante : la mobilité de nos armées entre nous et pour nous-mêmes."

L'initiative, qui fait couler beaucoup d'encre en Russie, doit lever les barrières juridiques aux frontières et harmoniser les infrastructures, comme les routes et les ponts, pour permettre le passage des gros véhicules militaires.

Logistique militaire

"Il s’agit de la prochaine étape de l’intégration. Avec les défis géopolitiques que nous observons dans le monde, il est devenu encore plus important d’avoir une mobilité militaire rapide et une logistique fluide", avance Daphné Bergsma, ambassadrice des Pays-Bas en Pologne. 

"Nous l'appelons un « corridor militaire harmonisé » mais c'est pour cela que nous avons pensé que c'était essentiel : c'est le premier du genre, et nous sommes très fiers que nous, les 3 pays, ayons pu y parvenir. Nous soutenons très activement l'Ukraine. [...]_ C'est un symbole de la manière dont nous soutenons l'Ukraine et, en ce sens, contribuons également à la défense de l'Europe._"

Initié en 2014 lors de l'annexion de la Crimée par la Russie, le concept de Schengen des armées est sorti des cartons en 2022 avec l'invasion à grande échelle de l'Ukraine. Parmi ses objectifs : fluidifier les livraisons militaires vitales pour Kyiv.

"En tant que mécanisme permettant un transfert rapide et efficace des forces, du matériel, des équipements, des munitions, tout mécanisme supprimant les frontières et les contraintes qui entravent un déploiement militaire rapide est tout simplement nécessaire", explique Jaroslaw Kociszewski, expert en sécurité à la Fondation Stratpoints.

Après deux ans de combats contre les forces russes, la rapidité logistique est plus que jamais cruciale pour une armée ukrainienne en proie à des pénuries de matériels et de munitions.

Sources additionnelles • Magdalena Chodownik

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