La ville de l'Est de l'Ukraine est passée samedi sous le contrôle des Russes, qui tentent de poursuivre leur offensive vers l'Ouest.
Après quatre mois de combats extrêmement intenses, le ministre de la Défense russe a annoncé la prise de la ville d'Avdiivka, dans l'Est de l'Ukraine, samedi, alors que le nouveau chef de l'armée ukrainienne confirmait le retrait de ses troupes.
Les Ukrainiens ne parvenaient plus faire face aux assauts répétés des hommes de Moscou. Une dizaine d'officiers ont affirmé à AP que la manque d'armes et de munitions expliquait en partie la situation : "Nous n'avons rien pour nous battre, nous n'avons rien pour couvrir nos lignes de front", a déclaré le commandant d'une unité d'obusiers. Pour repousser une attaque russe, il fallait 100 à 120 obus par unité et par jour. Aujourd'hui, ils n'en ont qu'un dixième".
Les soldats ukrainiens positionnés à Avdiivka ont par ailleurs déclaré qu'avant la chute de la ville, la Russie avait changé de tactique pour profiter de la pénurie de munitions. Au lieu d'envoyer des colonnes de véhicules armés, les forces de Moscou ont lancé des vagues de petits groupes d'infanterie pour engager les forces ukrainiennes au corps à corps. Cela signifie que les forces ukrainiennes ont dû expulser "cinq fois" plus de munitions pour les tenir à distance.
Le Japon pense à la reconstruction de l'Ukraine
Tokyo organise ce lundi une conférence avec des représentants des gouvernements et des milieux d’affaires ukrainiens et japonais.
Le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, a appelé l'archipel et ses entreprises à investir dans son pays, une fois que la guerre sera terminée. Il a souligné l'importance de l'aide nippone à l'Ukraine, qui a atteint selon lui "plus de dix milliards de dollars".
Mais sur le terrain, où de nombreux habitants doivent survivre sous la menace des attaques aériennes, ces préoccupations semblent bien loin. Selon l'armée ukrainienne, quatre drones ont été détruits la nuit dernière au-dessus de la région de Kharkiv.