Israël retire ses troupes du sud de la bande de Gaza

Des Palestiniens marchent à travers les destructions, après le retrait des troupes israéliennes de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le dimanche 7 avril.
Des Palestiniens marchent à travers les destructions, après le retrait des troupes israéliennes de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le dimanche 7 avril. Tous droits réservés Ismael Abu Dayyah/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews avec AP
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L'armée israélienne a annoncé dimanche que ses troupes avaient quitté la ville de Khan Younès. La ville de Rafah, considérée par les autorités israéliennes comme le dernier bastion militaire du Hamas, reste dans leur viseur.

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C'est une phase clé de l'offensive terrestre israélienne contre le groupe militant du Hamas qui s'achève. La présence militaire israélienne dans la bande de Gaza atteint l'un des niveaux les plus bas depuis le début de la guerre il y a 6 mois.

S'il est question de retrait des troupes, les opérations militaires ne s'arrêteront pas pour autant. Les responsables israéliens ont déclaré que les troupes étaient simplement en train de se regrouper alors que l'armée se prépare à entrer dans le dernier bastion du Hamas, Rafah. 

La guerre à Gaza se poursuit et nous sommes loin de nous arrêter.
Herzi Halevi
Lieutenant-colonel de l'armée israélienne

Selon la chaîne de télévision israélienne Channel 13 TV, l'armée se préparerait à commencer l'évacuation de Rafah dans une semaine, un processus qui pourrait prendre plusieurs mois.

Le retrait constitue néanmoins une étape importante, alors qu'Israël et le Hamas célèbrent six mois de combats. Des responsables militaires, s'exprimant sous le couvert d'anonymat, ont déclaré qu'une "force significative" restait à Gaza pour poursuivre des opérations ciblées, notamment à Khan Younès, ville natale du chef du Hamas, Yahya Sinouar.

Rafah toujours dans le viseur de l'armée israélienne

Depuis des semaines, Israël promet une offensive terrestre dans la ville voisine de Rafah. Or, la ville abrite quelque 1,4 million de personnes, soit plus de la moitié de la population de Gaza. La perspective d'une offensive a suscité l'inquiétude de la communauté internationale, y compris des États-Unis, principal allié d'Israël, qui ont exigé un plan crédible de protection des civils. Le fait de permettre aux habitants de retourner à Khan Younis, une ville voisine, pourrait alléger la pression qui pèse sur Rafah.

Le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, a réitéré dimanche l'opposition des États-Unis à une offensive à Rafah et a déclaré à la chaîne de télévision américaine ABC que les États-Unis pensaient que le retrait partiel d'Israël "n'est en fait qu'un repos et une remise en état pour ces troupes qui sont sur le terrain depuis quatre mois et n'est pas nécessairement, à notre connaissance, le signe d'une nouvelle opération pour ces troupes".

L'armée israélienne a discrètement réduit ses troupes dans le nord dévasté de la bande de Gaza au début de la guerre. Mais elle a continué à mener des frappes aériennes et des raids dans les zones où, selon elle, le Hamas a refait surface, y compris dans l'hôpital Al-Shifa, le plus hôpital de Gaza, laissant ce que le directeur de l'Organisation mondiale de la santé a qualifié de "coquille vide".

Les manifestations antigouvernementales se sont multipliées et la colère monte face à ce que certains considèrent comme l'inaction du gouvernement pour aider à libérer les quelque 130 otages restants, dont environ un quart sont morts, selon Israël. Les militants du Hamas ont fait environ 250 captifs lorsqu'ils sont passés de Gaza à Israël le 7 octobre et ont tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils.

Les négociations en vue d'un cessez-le-feu en échange de la libération des otages devaient reprendre au Caire dimanche. Une délégation israélienne dirigée par le chef de l'agence de renseignement Mossad se rendra au Caire, selon un responsable israélien qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat parce qu'il n'était pas autorisé à discuter de cette question avec les médias.

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