Géorgie : le Parlement adopte une première version de la "loi russe"

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Par Euronews avec AFP
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Le Parlement géorgien adopte une première version de la loi qui oblige les organisations financées en partie de l'étranger à s'enregistrer à se présenter comme "poursuivant des intérêts étrangers."

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Vives tensions à Tbilissi où le Parlement géorgien a adopté une première version de la loi sur les agents de l'étranger.

Selon le texte, les organisations financées à plus de 20 % par des fonds étrangers devront s'enregistrer et se présenter comme des "organisations poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère."

La loi est calquée sur la législation russe où le Kremlin l'utilise pour étouffer les voix dissidentes.

L'Union européenne a demandé aux autorités géorgiennes d'abandonner le texte.

Le président du Conseil, Charles Michel, estime que la loi "éloignera la Géorgie de l'Union européenne au lieu de l'en rapprocher."

Sur place, l'opposition géorgienne manifeste et dénonce une loi liberticide.

Vika Pilpani, opposante à "la loi russe" : "Encore une fois : non à la loi russe ! Il est très regrettable qu'au lieu de travailler pour leur avenir, d'étudier ou de s'amuser, les jeunes doivent se rassembler ici chaque année, encore et encore. Chaque année, encore et encore. Cependant, le temps passé ici n'a jamais été perdu, car nous avons toujours obtenu des résultats".

Les députés ont adopté une première version de la loi par 78 voix contre 25.

Le gouvernement géorgien présente la loi comme un effort pour apporter davantage de "transparence" dans le finacement des organisations du pays.

Mamuka Mdinaradze, leader du groupe Rêve géorgien au Parlement : "L'objectif est la transparence et de limiter autant que possible les phénomènes suivants : polarisation, radicalisation, agression, extrémisme religieux, affaiblissement des institutions de l'État, financement d'un mode de vie non-traditionnel et financement des objectifs révolutionnaires radicaux des partis".

La loi est controversée au sommet du pouvoir : la présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, dont le rôle est essentiellement honorifique, a qualifié le texte de "contraire à la volonté de la population.

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