A trois jours du référendum de dimanche, la Grèce est déchirée : les militants du “Oui” et ceux du “Non” se mobilisent et tentent de faire pencher
A trois jours du référendum de dimanche,
la Grèce est déchirée : les militants du “Oui” et ceux du “Non” se mobilisent et tentent de faire pencher la balance en leur faveur. Le “non” a reculé ces dernières heures face au “oui”. Il faut dire que le référendum, de plus en plus, prend des allures de plébiscite “pour ou contre l’euro”, interprétation que le gouvernement rejette.
Le Premier ministre, au moment où sa majorité commence à se fracturer, soigne ses alliés… ce matin c’est au ministre de la Défense Panos Kammenos qu’il a rendu visite.
Alexis Tsipras :
“Notre orientation géopolitique envers l’Union Européenne est indiscutable. Il y a cependant des possibilités que nous pouvons explorer à travers une politique étrangère multi-dimensionnelle, de façon à améliorer notre dynamique géopolitique actuelle”.
Le charismatique ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a pour sa part mis son poste dans la balance, sous-entendant qu’il démissionnerait en cas de victoire du “oui” et d’acceptation par les Grecs des mesures d’austérité.
Signe que le gouvernement ne plaisante pas avec ce référendum, un député d’un parti de droite, partenaire de la coalition gouvernementale, a été exclu de son groupe parlementaire pour s‘être prononcé en faveur du “oui”.
Côté Eurogroupe, on continue de vouloir avertir sur les enjeux et les risques d’une victoire du “non” :
“Si les gens disent “nous n’en voulons pas”, alors il n’y a plus de base, déclare le président de l’Eurogroupe, Jeroen Djisselbloem. Je pense qu’alors il n’y a plus de base pour un nouveau programme mais il y a la question de savoir s’il reste une base pour la Grèce dans l’Eurozone”.
Quant aux Grecs eux-mêmes, beaucoup sont en plus en plus en colère face à un gouvernement qui promettait beaucoup mais n’a pas fait grand-chose. Au contraire, les restrictions de retraits d’argent liquide excèdent la population. Dimanche, il faudra aussi compter avec le vote-sanction.