Les Grecs peinent à pouvoir obtenir des prêts bancaires

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Par Symela Touchtidou
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Pour les personnes qui malgré tout parviennent à obtenir un prêt professionnel ou immobilier, le prix à payer est élevé. Les taux d'intérêt sont supérieurs à la moyenne de la zone euro.

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Euronews a rencontré Argiris Magiatis, entrepreneur, devant sa banque en Grèce. Il a essayé d'obtenir un prêt pour son restaurant situé sur l'île de Salamine, mais sans succès. Les banques grecques sont très difficiles à convaincre en ce moment.

"Nous n'avons pas de nouvelles pour l'instant. La seule chose positive, c'est que nous avons pu régler d'anciennes dettes. Nous nous efforçons de respecter toutes nos obligations de paiement. Les banques devraient commencer à accorder des crédits aux entrepreneurs et le faire à des taux d'intérêt plus bas. Sinon, rien ne marche... Il faut donc attendre et espérer", explique l'entrepreneur.

Pour les personnes qui parviennent néanmoins à obtenir un prêt, le prix à payer est élevé.

Si les citoyens européens peuvent obtenir un prêt professionnel avec un taux d'intérêt inférieur à 2% (1,96%), pour un Grec, c'est plus du double (4,23%) selon les chiffres de la Banque centrale européenne. De même pour les prêts immobiliers : dans la zone euro, le taux d'intérêt moyen est d'environ 1,56% contre 3,22% en Grèce.

Les banques grecques donnent l'impression d'une blessure qui ne guérit pas. Les contribuables ont déjà payé plus de 60 milliards d'euros pour les sauver à travers trois plans de sauvetage. "Après toutes les recapitalisations qui ont pesé sur la dette publique, quelqu'un doit nous dire pourquoi le système bancaire grec est toujours en difficulté. Où est passé l'argent ? interroge Dionisis Chionis, professeur d'économie. Permettez-moi de rappeler que cet argent vient du peuple grec et pas des actionnaires, ce n'est pas de l'argent privé."

"Pour combattre une croissance ralentie, le gouvernement grec prépare un plan au nom héroïque. Le dispositif Hercules, du nom du demi-dieu grec, vise à assainir les bilans des banques grecques en fournissant des garanties pour la vente d'obligations constituées de prêts non performants. Si cela fonctionne, cela aidera les banques à revenir à une situation normale, et à remplir leur principale mission : celle de prêter aux entreprises et aux ménages grecs", explique notre journaliste Symela Touchtidou.

La Grèce espère désormais obtenir le feu vert de l'Union européenne pour lancer ce système de garanties publiques qui pourrait aider ses banques à se décharger de 30 milliards d’euros de créances douteuses.

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