Cannes 2021 : Wes Anderson présente enfin son "French Dispatch"

Arrivée de l'équipe de "The French Dispatch" à la 74e édition du Festival de Cannes, le 12 juillet 2021.
Arrivée de l'équipe de "The French Dispatch" à la 74e édition du Festival de Cannes, le 12 juillet 2021. Tous droits réservés VALERY HACHE/AFP
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Par Euronews avec AFP
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Dans la course à la Palme d'Or, "The french dispatch", qui devait a l’origine faire l’ouverture du Festival de Cannes 2020, est à la hauteur des chefs-d'œuvre de Wes Anderson.

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Après plus d’une année d’attente, les têtes d'affiche de "The French Dispatch", en lice pour la Palme d'Or, sont venus présenter le dernier Wes Anderson, qui devait a l'origine faire l’ouverture du Festival de Cannes 2020.

Sur le tapis rouge, avec son visage toujours juvénile à 52 ans, son air un peu dandy et ses cheveux mi-longs, Wes Anderson semble sorti tout droit de ses propres films. Et comme l'auteur de "The Grand Budapest Hotel" ou "À bord du Darjeeling Limited" ne fait rien comme les autres, c'est à bord d'un bus que le casting XXL de son film a débarqué pour enflammer le tapis rouge.

Aux côtés du réalisateur, un parterre de stars américaines : le fidèle Bill Murray, Adrian Brody et Owen Wilson, habitués de l'univers anderson mais aussi Tilda Swinton, Benicio Del Toro et aussi de petits nouveaux comme le frenchie Timothée Chalamet et Lyna Khoudri pour leur première apparition à Cannes.

Applaudi plus de six minutes en séance de gala, "The French Dispatch" est à la hauteur des chefs-d'œuvre de Wes Anderson "A bord du Darjeeling Limited" ou "La Vie aquatique". Le film, l'un des plus attendus de la sélection cannoise, ne dérobe pas à la patte inimitable de ce magicien de l'image, obsédé par le détail et la symétrie, qu'il a cultivés depuis ses débuts. Wes Anderson ne fait ni des comédies, ni des drames, ni des films d'aventure. Il fait du Wes Anderson. 

"The French Dispatch" pousse le patchwork encore plus loin, avec ses petites histoires enchâssées, conçues comme autant de chapitres visuels, ouvragés avec minutie, en noir et blanc, couleur ou dessin animé. L'histoire, elle, semble parfois réduite au rang de prétexte.

Peu de réalisateurs sont à ce point associés à un style aussi décalé et spécifique, parsemé de personnages obsessionnels, de lettres manuscrites et de couleurs pastel.

Le film met en scène un recueil d'histoires tirées du dernier numéro d'un magazine américain, "The French Dispatch" publié dans une ville française fictive du XXe siècle, dénommée "Ennui-sur-Blasé", mais qui ressemble beaucoup a la capitale française.

Avec "The French Dispatch", il dit aussi son amour pour le journalisme façon "New Yorker" et la France, où ce natif du Texas s'est installé, montrée à l'écran dans une version rétro et fantasmée des années 60 dans l'hexagone.

Wes Anderson, "un type facile"

Wes Anderson a su garder un contrôle artistique total sur ses créations et le casting de luxe réuni pour tourner à Angoulême "The French Dispatch" donne la mesure de l'aura de celui dont on dit les plateaux très conviviaux. 

Ces vedettes "tournent dans ses films parce que c'est marrant", explique le critique britannique Dorian Lynskey. "C'est un type facile, qui produit pourtant une esthétique totale, qu'on imaginerait plutôt associée avec un réalisateur difficile".

Nommé sept fois aux Oscars, mais jamais lauréat, cet ovni d'Hollywood brigue la Palme d'Or à Cannes, où il concourt pour la deuxième fois, après "Moonrise Kingdom" en 2012.

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