Droit de vote aux moins de 18 ans dans cinq pays membres de l’UE

Les adolescents belges âgés de 16 ans pourront voter aux élections européennes de 2024
Les adolescents belges âgés de 16 ans pourront voter aux élections européennes de 2024 Tous droits réservés AP Photo/Franck Prevel
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Par Méabh Mc Mahon
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En Belgique, en Allemagne, en Autriche, en Grèce et à Malte, les adolescents âgés de 16 ou 17 ans pourront se rendre aux urnes pour les élections européennes de 2024.

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A la même période l'année prochaine, les élèves du secondaire en Belgique n'utiliseront pas uniquement leur stylo pour passer leurs examens mais aussi pour voter.

A l'occasion des élections européennes de 2024, la Belgique et l'Allemagne rejoindront l'Autriche, la Grèce et Malte qui ont ouvert le droit de vote aux personnes âgées de 16 et 17 ans. Les adolescents belges semblent motivés par cette perspective.

"C'est une bonne idée parce que c'est nous qui allons devenir adultes dans pas longtemps et c'est nous qui devrons nous occuper des choses bientôt donc autant qu'on donne aussi notre avis", explique Anouska.

Son camarade Alexis va dans le même sens.

"Cela signifie que nous pouvons changer ce que nous voulons changer. Et donc les sujets que nous trouvons importants, nous pouvons vraiment avoir une voix et donc voter pour des partis ou des personnes qui, selon nous, porteront ces valeurs. Par exemple dans notre classe, le changement climatique est très important, tout comme les droits des femmes", précise-t-il.

L'abaissement de l'âge du droit de vote signifie que la Belgique comptera 270 000 électeurs de plus. C'est l'objectif de nombreuses organisations de jeunesse qui réclament depuis plusieurs années ce changement dans toute l'Europe. Ils veulent faire entendre leur voix et ne pas uniquement se faire remarquer.

"Il est vrai que certains jeunes pensent que leur voix et leur vote ne comptent pas, et c'est pourquoi nous avons besoin d'un changement politique plus important pour y faire face. Le vote à 16 ans fait partie de ce changement. C'est un pas en avant, mais nous reconnaissons que des changements plus radicaux sont nécessaires", insiste Lauren Mason, du Forum européen de la jeunesse.

"Si nous voulons que les jeunes se sentent réellement engagés dans nos démocraties, il faut qu'ils soient plus nombreux à participer à la vie politique. Cela signifie qu'il faut plus de jeunes dans les partis politiques, plus de jeunes à des postes de pouvoir et que les opinions des jeunes doivent être prises au sérieux dans notre politique", insiste-t-elle.

Mais la grande question est de savoir si ces nouveaux électeurs comptent s'inscrire et s'ils se rendront aux urnes. En Belgique le vote est obligatoire. Mais lors des élections précédentes, le taux de participation des jeunes européens s'est révélé particulièrement faible. L'objectif est donc d'inverser la tendance.

"Ce sont (les élections européennes) probablement les élections qui façonnent le plus clairement l'avenir de ces nouvelles générations parce qu'en fin de compte, ce qui se passera au niveau européen aura probablement un impact plus important et plus profond que les décisions nationales", estime Jaume Duch, porte-parole du Parlement européen.

Seuls 42% des primo électeurs s'étaient rendus aux urnes en 2019. C'est donc le temps et l'expérience qui permettront de dire si les jeunes veulent aller voter. Les regards sont aussi tournés vers les politiciens pour analyser comment ils comptent séduire cette génération.

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