Au sommet de l'UE, Hongrie et Pologne contestent un accord sur la réforme de l'asile

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'entretient avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni, et le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki à Bruxelles
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'entretient avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni, et le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki à Bruxelles Tous droits réservés Geert Vanden Wijngaert/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Par euronews avec AFP
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La Pologne et la Hongrie bloquent toujours un accord sur la réforme de l'asile approuvé début juin. Les discussions continuent à Bruxelles.

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La Pologne et la Hongrie ont protesté jeudi lors d'un sommet européen à Bruxelles contre un accord sur la réforme de l'asile approuvé début juin à la majorité qualifiée, réclamant qu'une telle décision soit prise à l'unanimité, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Les deux pays ont réclamé une modification de la déclaration finale du sommet pour prendre en compte notamment cette demande, ce à quoi se sont opposés d'autres Etats membres.

Aucun accord n'a pu être trouvé au terme de plusieurs heures de discussions jusque tard dans la nuit, et les dirigeants ont convenu de les reprendre vendredi matin à partir de 09H30 (07H30 GMT).

"C'est un sujet qu'on reprendra demain et on espère que la nuit porte conseil", a commenté le Premier ministre belge Alexander De Croo.

Accord contesté

Les ministres de l'Intérieur des 27 s'étaient accordés le 8 juin à Luxembourg sur un système de solidarité obligatoire entre pays de l'UE dans la prise en charge des demandeurs d'asile, une percée sur un dossier bloqué depuis des années.

Selon cet accord -encore préliminaire car il doit être négocié avec le Parlement-, les Etats membres seraient tenus d'accueillir un certain nombre de demandeurs arrivés dans un pays de l'UE soumis à une pression migratoire, ou à défaut d'apporter une contribution financière, équivalente à 20 000 euros pour chaque réfugié non relocalisé.

La Pologne et la Hongrie avaient voté contre la proposition, tandis que quatre pays s'étaient abstenus. La présidence suédoise du Conseil de l'UE avait décidé d'opter pour un vote à la majorité qualifiée (requérant un vote favorable de 15 pays sur 27, représentant au moins 65% de la population totale de l'UE), comme prévu par les traités en matière de migration, et le texte avait été adopté.

La Pologne s'appuie sur de précédentes conclusions de sommets européens pour réclamer que les décisions sur un dossier aussi sensible soient prises "par consensus", selon un texte vu par l'AFP. Elle veut aussi que soit mentionné "le droit souverain des Etats membres à définir leur politique migratoire et à décider qui ils acceptent sur leur territoire".

"Le duo polonais-hongrois se bat et résiste ensemble. Cela va être une longue nuit", avait prévenu sur Twitter Balazs Orban, proche collaborateur du Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban, évoquant une "grosse bataille en cours sur le pacte migratoire".

Les populistes nationalistes au pouvoir en Pologne veulent organiser un référendum national sur la question de l'accueil des réfugiés.

La Pologne accueille actuellement plus d'un million de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays suite à l'invasion russe en février 2022, mais les autorités ont depuis longtemps été opposées à la relocalisation de migrants arrivés en Grèce ou en Italie.

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