L'UE se désengage du gaz russe malgré la hausse des importations de GNL

Un méthanier est amarré à un terminal GNL dans le nord de l'Allemagne.
Un méthanier est amarré à un terminal GNL dans le nord de l'Allemagne. Tous droits réservés Stefan Sauer/(c) Copyright 2023, dpa (www.dpa.de). Alle Rechte vorbehalten
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Par Mared Gwyn Jones
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Cet article a été initialement publié en anglais

Les importations de combustibles fossiles en provenance de Russie ont chuté de manière spectaculaire, a déclaré jeudi la Commission européenne, malgré les informations selon lesquelles les achats de gaz naturel liquéfié (GNL) russe par l'UE ont augmenté de 39,5 % par rapport à 2021.

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"Même si les volumes de GNL ont augmenté, il s'agit toujours d'un niveau relativement faible et d'une très petite part de nos importations globales d'énergie", précise une porte-parole de la Commission européenne aux journalistes.

L'Europe "se désengage du gaz russe aussi rapidement que possible".

Moins de 15 % des importations totales de gaz de l'UE provenaient de Russie au cours du premier semestre de cette année, contre 45 % en 2021.

Toutefois, un rapport de Global Witness publié mercredi indique que la quantité de gaz naturel liquéfié (GNL) importée Russie entre janvier et juillet de cette année dans l'UE a augmenté de 39,5 % par rapport à la même période en 2021, avant le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La Commission a fourni des chiffres différents jeudi. Le porte-parole confirme que l'étude de Global Witness, qui utilise des données de transport fournies par la société d'analyse des matières premières Kpler, est basée sur une méthodologie différente.

Selon la Commission européenne, l’UE a importé au cours des six premiers mois de l’année 10,8 milliards de mètres cubes de GNL russe. En 2022, 19,3 milliards de mètres cubes ont été importés, contre 13,5 milliards de mètres cubes en 2021.

Les chiffres observés au cours du premier semestre laissent à penser que les importations en 2023 pourraient être supérieures à 2021. Toutefois, la Commission européenne assure que le GNL ne représentait qu'une très petite part du bouquet énergétique de l'UE.

Trois États membres avec une façade maritime : la Belgique, l'Espagne et la France, figurent parmi les cinq premiers clients mondiaux de GNL russe. Mais leurs ports servent de porte d'entrée pour l'approvisionnement de l'ensemble du continent.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'UE a mis en place des plans pour diversifier ses ressources énergétiques. Elle investit dans les énergies renouvelables et conclut des accords d'approvisionnement avec d'autres pays. Elle a aussi alloué 300 milliards d'euros pour soutenir les États membres.

Si l'UE a introduit des sanctions sur le charbon et le pétrole russe, aucune restriction n'a été mise en place pour le GNL ou le gaz russe.

La Commission ne précise pas si l'Union envisageait de sanctionner les importations de gaz naturel liquéfié.

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