La fenêtre humanitaire à Gaza doit "fournir davantage d'aide" aux Palestiniens

Des Palestiniens fuient le nord de la bande de Gaza
Des Palestiniens fuient le nord de la bande de Gaza Tous droits réservés Mohammed Dahman/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Par Isabel Marques da Silva
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Israël et le Hamas ont conclu une trêve de quatre jours qui doit permettre d’acheminer l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.

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L'annonce d'une trêve entre Israël et le Hamas était espérée par la communauté internationale. L'UE s'est félicitée de cette nouvelle et espère qu'elle créera les conditions d'un "élan humanitaire" à Gaza. 

Une récente évaluation de l'ONU sur l'impact socio-économique de la guerre indique qu'environ la moitié des maisons, des hôpitaux, des écoles et des routes ont été détruits.

Euronews a interrogé Jorge Moreira da Silva, directeur du Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS), lors de son déplacement à Bruxelles pour évoquer les besoins et les nécessités dans l’enclave palestinienne.

Euronews :

Est-ce que ce cessez-le-feu dans la bande de Gaza est la promesse d'une nouvelle possibilité d'aide humanitaire ?

Moreira da Silva :

Nous avons vu plus d'enfants tués en cinq semaines que dans tous les conflits du monde au cours des quatre dernières années. Même les locaux de l'ONU ont fait l'objet d'attaques. Je pense qu'il est fondamental que cette fenêtre qui s'ouvre actuellement permette de fournir davantage d'aide (...) Avant la crise, nous recevions en moyenne 500 camions à Gaza. Au cours des quatre dernières semaines, ce sont en moyenne 40 camions qui entraient à Gaza. Il est donc évident que ce chiffre est bien inférieur aux besoins de base. Les besoins de base seraient de 100.

Euronews :

En plus de la nourriture, des médicaments et de l’eau, est-ce que le carburant sera autorisé à entrer dans la bande de Gaza ?

Moreira da Silva :

L'accord que l'UNOPS (Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets) a conclu, qui fonctionne depuis 2018, est très clair. Nous acheminons le carburant depuis Israël et chaque jour, 5 000 litres de carburant sont acheminés, par l'intermédiaire de l'UNOPS, vers la centrale électrique de Gaza. Et grâce à cela, nous avons augmenté l'accès à l'électricité à Gaza, passant de cinq heures par jour à 12 heures par jour. En six ans, nous avons fourni de l'électricité tous les jours, sans perturbation, sans conflit.

Euronews :

Je suppose que lors de vos réunions avec les institutions de l'Union européenne, vous avez également parlé de la guerre en Ukraine et de la reconstruction. Est-ce déjà possible et judicieux de le faire ?

Moreira da Silva :

Je dirais que ce n'est pas seulement possible, c'est obligatoire parce que nous ne pouvons pas mettre toute la population ukrainienne en attente jusqu'à la fin de la guerre. Nous avons déjà commencé. Concrètement, avec le soutien de la Commission européenne, nous reconstruisons 70 écoles, dont huit sont déjà entièrement construites. Je pense que nous devons vraiment nous engager à soutenir l'Ukraine, non seulement à court terme, mais aussi à moyen et long terme. Nous savons ce qui est nécessaire : 411 milliards de dollars sont nécessaires.

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