L'impasse américaine sur l'aide à l'Ukraine a "déjà" des conséquences sur le champ de bataille, selon l'OTAN

Le Congrès américain est plongé dans une bataille législative au sujet d'un projet de loi sur l'aide à l'étranger qui affecte 60 milliards de dollars à l'Ukraine.
Le Congrès américain est plongé dans une bataille législative au sujet d'un projet de loi sur l'aide à l'étranger qui affecte 60 milliards de dollars à l'Ukraine. Tous droits réservés J. David Ake/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews
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Cet article a été initialement publié en anglais

Jens Stoltenberg a prévenu mercredi que l'impasse dans laquelle se trouve le Congrès américain au sujet d'une nouvelle aide à l'Ukraine "a déjà eu des conséquences" sur le champ de bataille.

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L’impasse politique américaine n’est pas sans conséquence pour les forces ukrainiennes. C’est l’avertissement lancé jeudi par le secrétaire général de l'OTAN à l'issue d'une réunion de deux jours à Bruxelles des ministres de la Défense de l'Alliance.

"Cela a un impact sur le flux de soutien", précise Jens Stoltenberg.

"Dans une certaine mesure, cela peut être compensé par un soutien accru de la part d'autres alliés. Les alliés européens et le Canada intensifient (leurs efforts) et font davantage. Si l'on additionne le soutien militaire, économique et humanitaire, le Canada et les alliés européens apportent en fait un soutien plus important que les États-Unis", poursuit-il.

"Mais les États-Unis étant de loin le plus grand allié, il est bien sûr vital qu'ils continuent à apporter leur soutien et j'espère donc qu'ils seront en mesure de prendre une décision le plus rapidement possible".

Depuis des semaines, les législateurs démocrates et républicains sont plongés dans une difficile bataille législative au sujet d'une proposition de loi visant à débloquer des fonds pour Kyiv, qui a besoin d'armes pour reconstituer ses stocks épuisés et faire face à l'avancée des troupes russes.

Le dernier projet de loi approuvé par le Sénat prévoit 60 milliards de dollars (55,7 milliards d'euros) pour l'Ukraine sous forme de soutien militaire et financier, 14 milliards de dollars pour Israël, 9,2 milliards de dollars pour l'aide humanitaire, y compris une aide supplémentaire pour la bande de Gaza, et 8 milliards de dollars pour la région indo-pacifique.

Mais ce soutien rencontre des difficultés à la Chambre des représentants où les républicains, soutenus par le candidat Donald Trump, promettent de bloquer la mesure.

Le président républicain de la Chambre, Mike Johnson, a déclaré mercredi que la Chambre ne serait pas "pressée" de faire avancer le paquet de 95,2 milliards de dollars, qui ne contient pas d'argent pour le contrôle des frontières et la gestion des migrations, une priorité pour son parti pendant les négociations.

En l'absence de solution claire à Washington, Jens Stoltenberg lance un appel depuis Bruxelles pour sortir de l'impasse "d'une manière ou d'une autre" dans les jours à venir.

Le secrétaire général réitère aussi son message selon lequel empêcher la victoire du président russe, Vladimir Poutine, est un objectif dans l'intérêt de toutes les nations démocratiques.

"Si le président Poutine gagne en Ukraine, c'est aussi un défi pour nous. Ce sera un message aux dirigeants autoritaires, non seulement à M Poutine, mais aussi au président Xi (Jinping), que lorsqu'ils utilisent la force militaire, ils obtiennent ce qu'ils veulent", prévient Jens Stoltenberg.

"Ce qui se passe en Ukraine aujourd'hui peut se produire à Taïwan demain. C'est donc important pour notre sécurité et pour celle des États-Unis".

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