L'Autrichien Walter Baier candidat à la présidence de la Commission européenne

Le président du parti de la gauche européenne est candidat à la présidence de la Commission européenne.
Le président du parti de la gauche européenne est candidat à la présidence de la Commission européenne. Tous droits réservés Aïda Sanchez/Euronews
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Inconnu du grand public, Walter Baier, actuel président du parti de la gauche européenne, a été désigné pour concourir à la présidence de la Commission européenne, l'Autrichien ne sera pas candidat aux élections européennes.

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A son tour, le Parti de la gauche européenne a désigné samedi, à huis clos, en Slovénie, son candidat à la présidence de la Commission européenne (la nouvelle Commission européenne sera renouvelée après les élections européennes).

C'est l'Autrichien Walter Baier, 70 ans, qui a été mandaté. Issu du parti communiste autrichien, il est le président du parti depuis décembre 2022 mais il avait jusque-là peu d’expérience dans les affaires européennes.

Walter Baier, qui ne se présentera pas sur une liste nationale aux élections européennes sera en concurrence avec l'actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a annoncé la semaine dernière sa candidature (elle devrait logiquement recevoir le soutien du Parti populaire européen). A gauche Walter Baier sera également en compétition avec le commissaire européen sortant, le Luxembourgeois Nicolas Schmit, qui devrait être adoubé par le Parti socialise européen. Les Verts européens, quant à eux, ont présenté deux candidats, l’Allemande Terry Reintke et le Néerlandais Bas Eickhout.

Walter Baier, Spitzenkandidat La Gauche européenne : "Franchement, l'Europe, ce n'est pas seulement Bruxelles. L'Europe, c'est 27 nations, des centaines de villes et des millions de citoyens. La gauche européenne veut être la voix de ces peuples dont les voix sont très rarement entendues à Bruxelles".

Walter Baier a déclaré que son parti se concentrerait entre autres sur les questions de qualité de vie, les droits des femmes et le changement climatique.

"Nous voulons que les femmes soient protégées de la violence masculine et patriarcale", a-t-il précisé. "C’est pourquoi nous souhaitons voir le fémicide comme une notion reconnue dans la législation européenne. Nous voulons avoir une définition européenne du viol. Oui c'est oui et non c'est non et personne n'a le droit de priver les femmes de leur autodétermination".

À propos du changement climatique, il a également déclaré : "Nous disons que chaque étape vers la réhabilitation écologique et climatique est nécessaire, et nous sommes prêts à le faire avec tout le monde disponible pour le faire, mais en même temps nous disons aux gens que nous ne croyons pas à la réconciliation de la nature. et le capitalisme. Il y a une contradiction fondamentale et si l’on veut une réhabilitation écologique, il faut freiner le capitalisme néolibéral. Il faut s’opposer aux guerres."

Selon les dernières tendances scrutées par le site Europe Electsles perspectives électorales de la gauche ne sont pas bonnes. Le parti de la gauche européenne aborde les élections très divisé et la perte éventuelle de voix s'accompagnera d'une augmentation attendue des votes pour les partis nationalistes et d'extrême droite.

Un processus de désignation contesté

Une chose est sûre : la parenthèse s'est refermée concernant le processus de désignation du futur président de la Commission européenne.

L'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne avait initié un processus contesté. Pour de nombreux Européens l'idée était que tous les candidats à la présidence de la Commission européenne devaient idéalement être légitimés par leur candidature sur une liste aux élections européennes. Mais cette perspective n'a jamais rencontré le succès espéré [ni Jean-Claude Juncker, ni Ursula von der Leyen n'ont été candidat à une élection européenne].

En cause ? Une interprétation jugée abusive du Traité de Lisbonne et surtout des divisions au sein même des Etats membres jaloux de leur prérogative pour choisir "leur" candidat à la présidence de la Commission même si ce dernier - ou cette dernière - doit ensuite recevoir l'aval indispensable des députés européens, en fonction des résultats des européennes. 

Signe supplémentaire que, dix ans plus tard, le processus n'est plus que l'ombre de lui-même, les velléités d'indépendance des partis nationaux ont repris le dessus. Ainsi, la tête de liste française des Républicains, François-Xavier Bellamy, ne soutiendra pas la candidature d'Ursula van der Leyen pourtant membre, comme lui, du Parti populaire européen. A la gauche de la gauche aussi, des voix se font entendre pour un rapprochement local avec les Verts.

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