Le parti ALE, qui représente les minorités et les nations sans État, a choisi le dirigeant indépendantiste catalan Raül Romeva et la politicienne issue de la minorité danoise en Allemagne, Maylis Rossberg, comme candidats à la présidence de la Commission européenne
PUBLICITÉL'objectif de l'Alliance libre européenne pour les élections continentales de juin 2024 est de veiller à ce que les droits des minorités soient respectés dans l'UE et que le droit à l'autodétermination soit respecté.
C'est également l'une des principales revendications de son manifeste, qu'elle a présenté vendredi à l'issue d'une assemblée de deux jours à Bruxelles qui a désigné ses deux têtes de liste : Maylis Rosberg et Raül Romeva.
Le parti appelle à la création d'un poste de commissaire européen chargé de défendre les droits des minorités. "Je considère les minorités nationales comme l'un des éléments fondamentaux de l'Union européenne", explique Maylis Rosberg, qui appartient à la minorité danoise en Allemagne. Elle ajoute qu'elles constituent "la diversité de l'UE".
Elle demande "une protection et des mesures pour développer leurs droits". Le manifeste de son parti appelle également à une réforme afin que le Comité européen des régions puisse "influencer et modifier" la législation européenne. Actuellement, cette institution européenne n'a qu'un rôle consultatif.
L'autre tête de liste est l'ancien eurodéputé catalan Raül Romeva qui a été condamné à 12 ans de prison pour sa participation au référendum catalan en 2017. Raül Romeva a été emprisonné pendant près de trois ans avant d’être gracié, mais il est inéligible jusqu'en 2030. La candidature du leader indépendantiste est principalement symbolique.
"C'est essentiellement une manière d'envoyer un message", explique l'homme politique catalan. Raül Romeva estime que l'Union européenne présente "d'importants déficits en termes de représentativité, non seulement en termes de nation, mais aussi de langues, de minorités".
Ce n'est pas la première fois que l'ALE présente un candidat principal condamné pour les événements liés au référendum catalan. Lors des élections européennes de 2019, elle a présenté Oriol Junqueras qui était emprisonné à l'époque.
Le parti de l'Alliance libre européenne est l'un des formations les moins représentées au Parlement européen avec un total de 10 eurodéputés. La plupart d'entre eux siègent au Parlement européen en coalition avec les Verts. Les trois membres du parti nationaliste flamand appartiennent au groupe d'extrême droite des Conservateurs et réformistes européen.