Italie : le gouvernement veut lutter contre la baisse de natalité

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Par Giorgia OrlandiSomaya Aqad,
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Sous l’effet d’une natalité en berne et de l’émigration des jeunes, la péninsule vieillit, à un rythme beaucoup plus rapide que les autres pays européens.

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Le taux de natalité de l'Italie est l'un des plus bas de l'UE et le pays vieillit à un rythme beaucoup plus rapide que les autres pays européens. La résolution de la crise est l'une des principales politiques du gouvernement et l'une des principales priorités de l'agenda européen du parti politique d'extrême droite Fratelli d'Italia.

Des États généraux sur deux jours organisés à Rome ont permis de débattre de ce qui est décrit comme une urgence nationale trans-partisane.

Une brève interruption par un groupe de jeunes activistes qui ont attaqué les mesures anti-avortement du gouvernement montre à quel point le débat sur cette question est encore politiquement très divisé.

Les organisateurs ont souligné que c'était une institution privée qui était à l'origine de l'événement et non le gouvernement.

Pour Gigi De Palo, responsable de la Fondation pour la natalité :

"Il ne s'agit pas d'un problème lié à un camp politique ou à un autre. C'est un problème qui concerne tout le monde et tout le spectre politique, mais aussi toutes les catégories sociales, des immigrés aux personnes âgées".

D’après les experts, si la tendance se poursuit, la population italienne, qui compte 59 millions d'habitants, pourrait diminuer de près d'un million en 2030.

Selon des données récentes publiées par l'Office national italien des statistiques (ISTAT), le nombre moyen d'enfants par femme est passé de 1,24 en 2022 à 1,2 en 2023.

Le vieillissement de la population pose des problèmes aux systèmes de retraite et de santé.

 Sabrina Prati,  est la directrice générale de l'ISTAT :

"L'une des principales caractéristiques du cas italien est que la crise a été persistante tout au long des années. De 2008 à aujourd'hui, nous avons perdu environ 200 000 nouveau-nés. Deux tiers d'entre eux sont dus à l'absence de parents potentiels. Cela s'explique par la baisse des naissances qui remonte à 30 ans".

Pour la seule année 2023, le gouvernement a alloué environ 1 milliard d'euros à des mesures visant à aider les femmes à concilier maternité et travail.

Adriano Bordignon, président du Forum national des familles :

"Nous parlons d'un défi très difficile, d'une ampleur historique pour l'ensemble du monde occidental. L'idéal serait que l'Europe intervienne en demandant une conférence intergouvernementale pour en discuter".

Les partis d'opposition affirment que le gouvernement devrait faire plus pour augmenter le taux de fécondité et les experts disent que le dernier budget ne comprend pas assez de mesures pour s'attaquer au problème.

Mais beaucoup sont d'accord sur une chose : au cours des dernières décennies, les gouvernements n'ont pas réussi à mettre en place une stratégie solide pour faire face au déclin démographique de l'Italie ou au moins pour empêcher le taux de natalité du pays de continuer à chuter.

Le Pape François a également participé à ses États généraux sur la natalité à Rome. Ila pris la parole pour appeler à agir avec réalisme face à la dénatalité générale, non seulement dans ce pays mais partout en Europe. 

«Le thème de la natalité me tient beaucoup à cœur» a confié le Pape François en ouverture de son discours.

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Il a également demandé jeunes d'être courageux, et de ne pas hésiter à agir à contrecourant malgré les adversités et les problèmes actuels.

C'est la quatrième fois que le souverain Pontife participe à cet événement non-partisan depuis sa création en 2021.

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