Le secteur spatial européen aide à limiter l'impact du coronavirus

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Par Paul Hackett
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L'Union européenne s'appuie sur son savoir-faire dans le secteur spatial pour renforcer sa réponse face à la pandémie de coronavirus, en matière de santé et de transport routier en particulier.

Dans la bataille contre le coronavirus, le rôle vital de la technologie devient de plus en plus évident. Tandis que les scientifiques travaillent sur un vaccin, les gouvernements se tournent vers les innovations spatiales, l'Union européenne étant un leader mondial de ce secteur.

Pour en savoir plus, nous avons interrogé Raluca Marian de l'Union internationale des transports routiers (IRU) et Timo Pesonen, directeur général de la Commission européenne pour l'industrie de la défense et l'espace.

Paul Hackett, euronews :

"De quelle manière l'Union européenne travaille-t-elle avec ce secteur pour mieux gérer les conséquences du Covid-19 ?"

Timo Pesonen, directeur général de la Commission européenne pour l'industrie de la défense et l'espace :

"Effectivement, nous avons mobilisé toutes nos ressources dans l'Union européenne pour aider à améliorer la situation liée au coronavirus. Aussitôt après le déclenchement de la crise, nous n'avons pas laissé l'Italie seule. Nous avons collaboré avec les autorités italiennes en leur offrant des images des régions les plus touchées et ainsi, elles ont pu prendre les décisions nécessaires. Nous avons aussi atténué les difficultés aux frontières où le trafic était immense et les fils d'attente, longues."

"Quelque chose de très concret pour améliorer la situation aux frontières"

Paul Hackett :

"Les engorgements ont été importants au passage des frontières intérieures de l'Union en mars lors de la mise en place du confinement dans de nombreux pays. Beaucoup a été fait pour éviter que cette situation ne se répète, n'est-ce pas ?"

Timo Pesonen :

"Oui, il y a eu des dizaines de kilomètres de files d'attente à certaines frontières en Europe et nous avons obtenu des images des postes frontaliers grâce à notre programme Copernicus et nous avons pu grâce à elles, convaincre les dirigeants nationaux de prendre les décisions nécessaires pour améliorer la situation. Nous avons aussi lancé l'application "Galileo Green Lane" qui est très simple à utiliser par les chauffeurs routiers eux-mêmes. Ils peuvent télécharger l'application, suivre l'évolution de la situation et alimenter la plateforme en informations. C'est quelque chose de très concret qui contribue à améliorer la situation aux frontières."

"Éviter d'arrêter systématiquement les camions aux frontières"

Paul Hackett :

"Donnons la parole à Raluca Marian de l'Union internationale des transports routiers (IRU). Quelles sont vos attentes à l'heure de l'allégement du confinement à travers l'Europe ?"

Raluca Marian, déléguée générale de la délégation permanente de l'IRU auprès de l'UE :

"La Commission a publié ses lignes directrices sur les voies réservées pour le fret aux frontières et de nombreux États membres ont mis en place ces recommandations. Pour autant, on s'attend à plus de difficultés avec le déconfinement puisque la circulation individuelle va de plus en plus se mélanger au trafic commercial et donc, il y aura une forme de concurrence au passage des frontières entre individuels et professionnels. Donc, le message que nous voulons faire passer à l'IRU, c'est que ces voies réservées doivent devenir une réalité et être mises en place pour tous les États membres. Cela doit aussi vouloir dire qu'on évite d'arrêter systématiquement les camions aux frontières parce qu'un contrôle de quelques minutes dans des conditions de trafic dense provoquera des embouteillages."

Paul Hackett :

"En quoi cette application "Green Lane" est-elle importante dans ce contexte qui évolue ?"

Raluca Marian :

"Il existe 187 points de passage frontaliers dans l'Union. Avec autant de points de passage, cet outil est effectivement très important parce qu'il permet une meilleure prévisibilité, délivre une information en temps réel et nous aide à mieux planifier nos opérations."

Paul Hackett :

"Enfin, Timo Pesonen, dans quelle mesure cette application aidera-t-elle les entreprises ?"

Timo Pesonen :

"La logistique consiste à planifier des opérations d'import-export, établir un planning très détaillé de cette chaîne de transport. Donc, dans ce contexte, quand on a la possibilité de suivre la situation aux frontières en temps réel, on peut chercher des routes alternatives et dans le meilleur des cas, on peut aussi à la frontière, avoir la priorité pour faire passer des produits essentiels plus vite que d'autres marchandises."

Liens utiles

Pour télécharger l'application Galileo Green Lane

Galileo Green Lane

Programme spatial européen et coronavirus

Agence européenne GSA (systèmes globaux de navigation par satellite)

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