Espionnage ... en toute transparence?

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Par Euronews
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Petits espionnages entre amis. Ce pourrait être le titre du feuilleton qui se joue actuellement entre les Etats- Unis et l’Europe, énième rebondissement de l’affaire Snowden. Choquée, outrée, l’Europe réclame des explications et certains agitent même des menaces contre les futurs accords commerciaux entre les deux partenaires.

Ce sont les révélations du Guardian puis du Spiegel qui ont déclenché cette colère. Les institutions européennes auraient été espionnées à Washington, Bruxelles et à l’Onu. L’Europe fait corps et s’insurge :

“La lumière doit être faite, si cela s’avère être vrai, alors c’est inacceptable. Nous ne sommes plus dans la guerre froide” a-t-on dit à Berlin. “Si ces informations devaient être confirmées, ce serait très inquiétant et souleverait des questions graves et très importantes. C’est pourquoi, dès qu’elles ont été dévoilées dans les médias, nous avons demandé aux Etats-unis des clarifications claires et immédiates” a martelé le président de la Commission européenne.

Quant au président français, il a été très ferme : “Nous ne pouvons pas accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés. Quelles seront les conséquences à tirer?D’abord que ça cesse dans les meilleurs délais, j’allais dire immédiatement. Ensuite, on ne peut avoir de négociations ou de transactions, sur tous les domaines, qu’une fois obtenues ces garanties.”

Des révélations qui refroidissent les relations entre Bruxelles et Washington, mais la colère des Européens est-elle feinte ou réelle? Claude Monique, un ancien agent français, n’y croit pas : “Pour être surpris aujourd’hui, il faut être un peu naïf… Ce peut aussi être de l’hypocrisie. Je suis sûr que certains pays européens, certainement l’Allemagne et la France par exemple, espionnent les Etats-Unis quand ils le peuvent. “

Ainsi face à la tempête venue d’outre-Atlantique, Obama, visiblement plus préoccupé par la colère de ses propres concitoyens, est resté très calme, il n’a pas cherché à nier, bien au contraire:

“Chaque service de renseignements européen, chaque service de renseignements asiatique, partout où il y a un service de renseignements, il y a une chose qu’ils vont faire : essayer de mieux comprendre le monde, et ce qui se passe dans les capitales mondiales, à travers le monde. Sinon, il n’y aurait pas besoin de services de renseignements. Je vous garantis que dans les capitales européennes, il y a des gens qui sont intéressés, sinon parce que je prends au petit déjeuner, mais par les points de discussions que je pourrais soulever quand je rencontre leurs dirigeants.”

Peut-être une nouvelle ère qui s’ouvre, celle de l’espionnage en toute transparence…

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