Vidéo : Les pillages se multiplient au Vénézuéla suite aux craintes d'inflation

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Par Euronews
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Le président du Vénézuéla a annoncé qu’il n’y aurait pas de baisse d’intensité dans “l’offensive économique” contre “les parasites bourgeois” du pays.

Le gouvernement a envoyé des soldats occuper une chaîne de magasins accusée de vendre des produits électroniques à des prix artificiellement gonflés. Des centaines de personnes ont fait irruption dans des magasins d‘électronique Daka après que des officiels du régime leur aient intimé de vendre leur biens à des prix moindres.

Des pillages ont eu lieu dans une boutique Daka à Valencia et se sont depuis étendus à quatre autres villes: Los Teques, Valle de la Pascua, Ciudad Ojeda et Puerto de la Cruz.

Dans le même temps, cinq gérants de magasins (des marques Daka, JVG et Krash) ont été arrêtés. Ils sont suspectés d’avoir augmenté brutalement les prix.

Le président Nicolas Maduro, s’adressant à la nation, a déclaré qu’il y aurait une “tolérance zéro contre les spéculateurs”.

Il doit recevoir cette semaine de la part du Congrès des pouvoirs qui lui permettraient de mettre des limites sur les marges de profit des commerces.

De nombreux propriétaires de magasins expliquent l’envolée des prix – l’inflation a atteint cette année 54% – par le fait qu’ils soient obligés d’acheter des dollars pour payer leurs importations, dollars achetés au marché noir dix fois plus cher que le taux officiel.

Maduro, un ancien chauffeur de bus âgé de 50 ans, fait le calcul politique que ses attaques contre le secteur privé satisfera sa base, la classe ouvrière. Les élections municipales, prévues en décembre, approchent.

Ses détracteurs pointent plutôt du doigt le gouvernement, responsable selon eux des problèmes, à cause des contrôles excessifs, de la persécution du secteur privé, de la corruption, des nationalisations qui ont échouées et du manque de devises étrangères pour les importateurs.

Le leader de l’opposition Henrique Capriles a déclaré qu’“il était de plus en plus clair que Maduro était la marionnette ratée du gouvernement cubain”.

De plus en plus de Vénézuéliens, de droite comme de gauche, en ont assez de la polarisation continue de leur nation après 14 ans de confrontations agressives sous Chavez, décédé d’un cancer en mars.

“J’en ai plus rien à faire si on a un socialiste, un capitaliste ou un Martien au pouvoir. Il peut être un chauffeur de bus ou un bourgeois. Je veux juste des compétences et du calme”, a déclaré Andreina Gonzalez, femme au foyer de 41 ans, lorsqu’elle quittait une église catholique de Caracas dans laquelle les fidèles priaient pour le salut de la nation ce dimanche matin. “C’est l’un des pays les plus beaux et les plus riches en ressources du monde. Pourquoi sommes-nous tous en train d’y semer la pagaille ?” demanda-t-elle.

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