Plus de panique à bord

Plus de panique à bord
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Aujourd’hui, ce n’est qu’un exercice mais, en situation réelle, les évacuations de navires tournent souvent rapidement au chaos. Pourquoi ces situations de panique et comment les éviter à l’aide des nouvelles technologies ?

Un simple plan du navire. C’est, dans la plupart des cas, le seul outil dont dispose un commandant de bord en situation d’urgence. Impossible pour lui, avec ce bout de papier, de connaître en temps réel la localisation exacte des passagers et des membres de son équipage.

“En cas d’urgence, on doit se contenter des rapports de l‘équipage. Chaque membre d‘équipage doit vérifier la zone dont il est en charge et s’assurer de la bonne évacuation vers le pont principal. C’est à ce moment seulement que l’on sait quelles zones ont été sécurisées et évacuées.”

Des ingénieurs de plusieurs pays ont rejoint Lynceus, un programme de recherche européen destiné à développer toute une série d’améliorations technologiques pour mieux organiser et faciliter l‘évacuation des navires en situation d’urgence.

“Nous avons développé ces balises sans fil. Elles sont intégrées aux gilets de sauvetage des passagers. Elles permettent de de déterminer la localisation exacte des personnes à l’intérieur du bateau. On peut alors envoyer facilement des secours à leur rencontre pour faciliter et accélérer leur évacuation.”

Pour permettre cette géolocalisation en temps réel, les chercheurs ont remplacé les habituels détecteurs de fumée disséminés dans tout le bateau. Les nouveaux boitiers, équipés d’un système innovant, permettent de créer un réseau sans fil interne. Ce réseau permet de repérer les mouvements des balises placées dans les gilets en temps réel. L’information est centralisée et permet au commandant de bord de prendre rapidement les bonnes décisions.

“L’interface est similaire à un plan papier, elle est donc facile d’utilisation. Le gros avantage de la version électronique, c’est que l’on peut facilement zoomer et isoler différentes zones du bateau: On peut alors voir combien de personnes s’y trouvent. C’est beaucoup plus fonctionnel que la simple version papier-crayon.”

L‘équipage est lui équipé de scan portable qui, en un passage sur le gilet, permettent d’identifier et de comptabiliser chaque personne évacuée. Des bracelets ont également été développés pour intégrer le réseau. Ils peuvent permettre de localiser des personnes sur le navire dans des situations autres que l’urgence.

“Le bracelet peut avoir tout un tas de fonctions variées. Il peut permettre de suivre l‘état de santé de la personne qui le porte, c’est idéal pour les gens qui souffrent de problèmes de santé. Ils pourraient choisir d‘être surveillés. C’est aussi une solution pour les parents qui souhaiteraient garder un oeil sur leurs enfants dans le bateau.”

Mais comment retrouver une personne qui échapperait au réseau en ligne, en passant par dessus bord, par exemple ?

La plupart des naufragés meurent d’hypothermie avant même d’avoir été retrouvés. Les chercheurs ont développé un dispositif permettant de réfléchir les signaux radars et ainsi de retrouver la position des naufragés par triangulation.

“Il y a un passager dans l’eau. Cet appareil envoie un signal électronique à notre balise placée dans le gilet de sauvetage du naufragé. Elle nous renvoie un signal retour. La vitesse de l‘échange de signaux nous permet de déterminer précisément la distance où se trouve la personne en difficultés.”

Ce nouvel arsenal de nouvelles technologies, des appareils sans fils, compacts, de faible puissance, offre aujourd’hui de nouvelles armes bien plus efficaces qui permettent de faciliter les opérations de sauvetage en mer. Plus rapides, mieux organisées, les évacuations d’urgence se feront moins dans la panique et sauveront des vies humaines.

www.lynceus-project.eu

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Comment restaurer la biodiversité dans les océans et eaux d'Europe ?

Plus de compétitivité et de sécurité dans la construction grâce aux robots à câble

Une nanotechnologie qui cible le cancer du sein décroche le prix européen Radar de l'Innovation