Japon : "le bon" et "le mauvais" Shinzō Abe

Japon : "le bon" et "le mauvais" Shinzō Abe
Par Euronews
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Le parti du Premier ministre japonais, Shinzō Abe, a largement remporté les élections législatives anticipées de dimanche. Le chef du gouvernement

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Le parti du Premier ministre japonais, Shinzō Abe, a largement remporté les élections législatives anticipées de dimanche. Le chef du gouvernement conservateur avait provoqué ce scrutin pour en faire un vote de confiance populaire sur sa politique économique dite “Abenomics”

“Abenomics n’en est qu‘à mi-chemin. Je suis conscient que de nombreuses personnes n’en ressentent pas encore les effets bénéfiques. Mais il est de mon devoir de porter cette politique à tout le monde, et je crois que cette élection le dit clairement”, a réagi Shinzō Abe.

Le Parti Libéral-démocrate (PLD) de Shinzō Abe domine la vie politique nippone depuis près de six décennies. Si ce nouveau succès électoral est incontestable pour la formation, il n’est pas réellement représentatif, en témoigne la faible participation à cette élection.

“Ils doivent gagner la confiance des gens et obtenir de réels résultats avec leurs politiques. Ils doivent travailler sur l‘économie du pays et la rendre meilleure”, dit un Japonais.

“Ça n’a aucun sens. C’est anticipé. Ce n’est pas une réelle élection. Au lieu d’“Abenomics”, nous l’appelons tous “Assnomics”. C’est le pire résultat possible”, ajoute un autre.

Si les retraites, les salaires et le pouvoir d’achat préoccupent fortement les Japonais, Shinzō Abe semble avoir, lui, une obsession un peu différente. Sitôt l’annonce de son triomphe, il n’a pas tardé à ressortir son ancienne et ultime ambition, à savoir réformer la Constitution.

Mais attention cependant au retour de bâton préviennent les politologues.

“La bon Abe, comme les gens pensent, c’est celui qui se concentre sur la relance de l‘économie. C’est bien. Le mauvais Abe, c’est celui qui brûle de l’intérieur pour son programme idéologique de révision de la constitution, une révision historique, et cela va être problématique”, explique Jeff Kingston, Directeur de l’Institut d‘études asiatiques comparées de l’université Temple.

Pour Shinzō Abe, la Constitution de 1947, écrite par les Américains et jamais amendée depuis, asservit trop le Japon et l’empêche de tenir son rang sur la scène internationale, notamment face à une Chine de plus en plus puissante.

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