Charlie Hebdo : garde à vue prolongée pour trois proches de Coulibaly

Charlie Hebdo : garde à vue prolongée pour trois proches de Coulibaly
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Par Joël Chatreau
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L’enquête sur les attentats et prises d’otages des 7, 8 et 9 janvier derniers à Paris et dans sa région progresse, permettant de remonter petit à petit la filière des trois terroristes, les frères Kouachi et Amédy Coulibaly. Des personnes appartenant à l’entourage de ce dernier ont été placées en garde à vue lundi dernier. Elles sont quatre en tout, et l’une d’entre elles est une femme gendarme, et pas n’importe quelle gendarme…une sous-officier qui travaillait dans le service du renseignement opérationnel au centre technique de la gendarmerie nationale à Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Le 4 février dernier, Le Canard Enchaîné avait révélé une liaison amoureuse entre la militaire et un proche de Coulibaly, affaire on ne peut plus embarrassante pour les services de sécurité français. Ce mercredi, la garde à vue des trois hommes a été prolongée.

Le complice présumé du djihadiste, Amar R., faisait même l’objet d’un mandat d’arrêt européen, il était recherché pour trafic d’armes et trafic de drogue. Selon les services de renseignements français, l’homme se trouvait en compagnie du tueur de la jeune policière municipale de Montrouge le 9 janvier, quelques heures seulement avant la prise d’otages sanglante dans le petit supermarché cacher de la porte de Vincennes à Paris. Quant à sa petite amie gendarme, Le Canard Enchaîné affirmait qu’elle s’était convertie à l’islam il y a deux ans et qu’en dehors de son travail, elle portait le voile. La direction du renseignement de la préfecture de police a découvert l’existence de ce couple improbable en menant des filatures. A leur grande stupeur, les policiers se sont aperçus que Amar R. pouvait entrer relativement facilement, parfois sans sa copine sous-officier, dans le complexe de Rosny-sous-Bois, un centre d‘élite pour la gendarmerie.

L’homme a finalement été arrêté et emprisonné le 23 janvier dernier. A la suite des révélations et de visites à son compagnon en prison, la gendarme, dont le prénom serait Emmanuelle, a été suspendue de ses fonctions en février. Fin janvier, quatre autres proches d’Amédy Coulibaly ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d’avoir fourni des armes et des véhicules au tueur de Montrouge et de la porte de Vincennes, ou de l’avoir aidé à les obtenir, sans pour autant connaître ses plans terroristes. L’avocat des familles des victimes de l’Hyper Cacher, Me Patrick Klugman, se dit satisfait de l’enquête qui, d’après lui, “a très bien fonctionné depuis l’origine”. “Les Kouachi et Coulibaly sont les maillons d’un système, poursuit-il, un système qu’il faut désormais démonter”.

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