Quid de la prochaine réunion de l'OPEP et de l'impact du scandale de la FIFA sur le Qatar ?

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Par Euronews
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Bienvenue dans Business Middle East. Dans cette édition, nous évoquerons les divers scénarios possibles à l’issue de la prochaine réunion de l’

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Bienvenue dans Business Middle East. Dans cette édition, nous évoquerons les divers scénarios possibles à l’issue de la prochaine réunion de l’OPEP. Et dans notre rubrique, Business Snapshot, nous reviendrons sur le scandale de la FIFA qui a plombé la bourse du Qatar.

Cette semaine, tous les regards sont donc braqués sur Vienne, en Autriche, et la réunion de l’OPEP. Or, les pays exportateurs de pétrole membres et non membres de l’organisation ne sont pas tous sur la même longueur d’onde.

Faut-il ou non réduire la production d’or noir pour contrer la baisse de la demande ? Pas forcément, selon l’Arabie Saoudite et les autres pays du Golfe qui estiment que la reprise est en vue et que les prix vont repartir à la hausse.

Les pays non membres de l’OPEP, eux, plaident en faveur de mesures pour soutenir les cours du pétrole.

Les hauts et les bas du marché pétrolier

Depuis la dernière réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en novembre 2014, le prix de l’or noir a poursuivi sa dégringolade. En janvier 2015, le baril de brut s‘échangeait autour de 46 dollars, avant de remonter pour se stabiliser à 65 dollars à compter de la mi-mars.

En s’abstenant d’abaisser son plafond de production – maintenu à 30 millions de barils par jour – l’OPEP a ainsi largement contribué à la baisse des cours du pétrole qui ont chuté de plus de 50 % sur un an.
Il faut dire que l’Arabie Saoudite et les autres pays du Golfe n‘étaient pas favorables à une telle réduction, misant sur une remontée durable du prix du baril dans un avenir proche.

Seront-ils davantage disposés à changer leur fusil d‘épaule lors de leur réunion du 5 juin prochain ? Les pays hors OPEP espèrent, en tout cas, pouvoir convaincre le cartel de changer de stratégie.

Deux autres événements prévus ce mois-ci pourraient également impacter le marché pétrolier : la réunion de la Réserve fédérale américaine et un éventuel accord sur le dossier du nucléaire iranien.

L‘éclairage de Nour Eldeen Al-Hammoury d’ADS Securities en compagnie de Daleen Hassan d’euronews

Daleen Hassan, euronews :
“Selon les experts, si l’OPEP dispose de plusieurs options, il y a peu de chance qu’elle choisisse celle du changement lors de sa réunion de vendredi. Plusieurs rapports indiquent qu’il n’y aura aucun changement dans la politique de l’OPEP. Si c’est le cas, quel sera l’impact sur le marché pétrolier et quels sont les meilleurs scénarios possibles, selon vous Nour ?”

Nour Eldeen Al-Hammoury, ADS Securities :
“Si l’OPEP conserve la même politique et ne modifie pas son niveau de production, cela n’aura probablement qu’un impact limité sur les marchés et la confiance des investisseurs. Les marchés se sont déjà préparés au fait que la production pétrolière reste inchangée après certaines remarques faites par quelques-uns des Ministres du Pétrole des pays membres de l’OPEP.

Le meilleur scénario pour les marchés serait une réduction de la production de 1 million de barils par jour. Ce qui conduirait à une stabilisation voire à une augmentation du prix du baril à 70 dollars.”

Daleen Hassan, euronews :
“En quoi la décision de la FED de relever ou non ses taux d’intérêt pourrait affecter les cours du brut ?”

Nour Eldeen Al-Hammoury, ADS Securities :
“La chute des cours du pétrole, cette année et l’année dernière, était liée aux attentes entourant la décision de la Réserve fédérale américaine de relever ses taux d’intérêt ce mois-ci.

L’appréciation du dollar américain, l’année dernière et cette année a également eu un effet notable sur le prix du baril. C’est notamment parce que les traders tablaient sur une hausse des taux d’intérêt américains que les cours du pétrole se sont effondrés.

Cela dit, les choses commencent à bouger. Et si la FED maintient ses taux inchangés, ça pourrait avoir un effet négatif sur le dollar. Du coup, les cours du pétrole pourraient rebondir et se stabiliser.”

Daleen Hassan, euronews :
“Et est-ce qu’un éventuel accord sur le nucléaire entre l’Iran et les grandes puissances, peut pousser l’Arabie Saoudite à revoir sa stratégie pétrolière ?”

Nour Eldeen Al-Hammoury, ADS Securities :
“Tout dépendra de ce que l’Iran pourra faire après cet accord. Après la levée des sanctions, le pays sera-t-il à même d’exporter un million de barils par jour ? Ou s’agit-il juste d’une déclaration d’intention ? Quoi qu’il en soit, la conclusion d’un accord avec l’Iran est considéré comme un facteur négatif pour les cours du brut surtout si les sanctions sont levées dans la foulée.

Concernant l’Arabie Saoudite, nous ne pensons pas qu’elle changera sa stratégie actuelle après avoir augmenté ses parts de marché. Et puis, ses importantes réserves pétrolières lui permettent de surmonter n’importe quel défi.”

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Business Snapshot : le Qatar face au dernier scandale en date de la FIFA

Le scandale de corruption qui a ébranlé la FIFA la semaine dernière a fait vaciller la Bourse du Qatar. Selon les analystes, si l’on retirait finalement l’organisation de la Coupe du Monde de Football 2022 au Qatar, cela aurait un impact négatif sur les marchés financiers et la bonne tenue de l‘économie du pays. Le point avec notre instanté économique.

La Bourse du Qatar en net repli, la semaine dernière après la révélation d’un énième scandale de corruption éclaboussant la Fédération internationale de football (FIFA).
Jeudi dernier, l’index de la Bourse de Doha a, en effet, clôturé en baisse de 3,05 %, soit son plus bas niveau journalier depuis 5 mois.

En marge de l’enquête visant de hauts responsables de la FIFA menée par la justice américaine, le parquet suisse a annoncé mercredi dernier l’ouverture d’une procédure pénale pour soupçon “de blanchiment d’argent et gestion déloyale” entourant les attributions des Coupes du monde de football de 2018 en Russie et 2022 au Qatar.

Des accusations aussitôt démenties par la Fédération internationale de football et Doha.

Le Qatar, par ailleurs, vivement critiqué pour avoir failli à sa promesse d’améliorer les droits des travailleurs migrants sur les chantiers de construction du Mondial, selon Amnesty International. L’ONG appelle donc la FIFA à faire pression sur l‘émirat afin qu’il accélère la reforme de son code du travail.

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Autre impératif à la fois pour Doha et la Fédération internationale de football : rassurer les sponsors fortement refroidis par ce nouveau scandale.

C’est tout pour cette semaine. Pour davantage d’infos économiques, n’hésitez pas à regarder notre chaîne youtube euronews business. Merci de nous avoir suivis et à bientôt.

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