Nouvelles mesures d'austérité ? Les Grecs n'en peuvent plus

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Par Euronews avec Olivier Péguy
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Les Grecs vont-ils devoir se serrer un peu plus la ceinture pour satisfaire aux exigences des créanciers ? C’est, une nouvelle fois, la question en

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Les Grecs vont-ils devoir se serrer un peu plus la ceinture pour satisfaire aux exigences des créanciers ? C’est, une nouvelle fois, la question en toile de fond des négociations entre Athènes et les bailleurs de fond.

Mais, après plusieurs années de sacrifices, il y a chez les Grecs, une profonde lassitude, comme l’explique Napoleon Maravegias, professeur d‘économie. “Depuis le début de la crise, dit-il, les ménages grecs ont perdu 40% de leur revenus. Pour certains, c’est même davantage.
Cela explique qu’aucun gouvernement, aucun parti politique ne pourra plus convaincre la population du bien-fondé de nouvelles mesures d’austérité”.

Parmi les réformes voulues par les créanciers, il y a une augmentation du taux de TVA notamment sur l‘électricité. Cela passerait de 13 à 23%. Plusieurs Grecs craignent de se trouver dans l’impossibilité de faire face, comme c’est déjà le cas pour un certain nombre de ménage.
“Une TVA sur l‘électricité à 23%, cela entraînerait une hausse des prix par un effet domino. Et vu les difficultés qu’on a déjà, c’est même pas envisageable !”, tranche un habitant d’Athènes.

Autre demande des créanciers : faire de nouvelles coupes dans les retraites. Une idée qui fait frémir les personnes âgées qui ont déjà vu fondre leur pouvoir d’achat ces dernières années. “A force de rogner ma pension de retraite, je ne touche quasiment plus rien, constate une vieille femme. Je ne vois pas comment on pourrait encore faire des coupes supplémentaires !”

Le taux de chômage encore très élevé, le pouvoir d’achat qui s’est effondré, les plus vulnérables toujours plus fragilisés… une situation qualifiée de “crise humanitaire” par le Premier ministre.

“En affirmant que le pays fait face à une crise humanitaire, le Premier ministre Tsipras et son parti de gauche radicale envoient un message aux créanciers : pas question d’imposer de nouvelles mesures d’austérité, sauf à vouloir faire couler un peu plus l‘économie grecque”, commente le correspondant d’euronews à Athènes, Stamatis Giannisis.

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