Le président de la FNSEA décrypte le malaise des éleveurs français

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Par Euronews
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Les éleveurs français veulent pouvoir vivre de leur métier. C’est le message principal de leur mouvement. Or la faiblesse des prix, associée aux

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Les éleveurs français veulent pouvoir vivre de leur métier. C’est le message principal de leur mouvement. Or la faiblesse des prix, associée aux charges et à la concurrence européenne fragilisent de plus en plus leurs exploitations. Beaucoup d’entre eux peinent à couvrir les coûts de production.

En visite à Lyon, Xavier Beulin, le président de la FNSEA – la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles – revient sur les raisons du malaise : “On a des coûts de revient qui sont supérieurs à la plupart de nos voisins européens. Alors, ce n’est pas forcément au niveau de l’exploitation, c’est dans toute la chaîne alimentaire, dans les abattoirs, dans les outils de transformation, on a souvent cinq ou six euros d‘écart de salaire, par exemple sur les salariés de ces entreprises. Deuxièmement, des niveaux de réglementation et de contraintes qui vont plus loin que la réglementation européenne et donc qui nous pénalisent. Et puis, on a vu il y a un an que sur l’embargo russe, il y avait un peu de dumping de certains de nos voisins qui nous renvoyaient de la marchandise sur le territoire national pour se délester de leur production. Je dis, si c’est ça l’Europe, non ça ne peut pas marcher comme ça.”

Côuts de production supérieurs, écarts de salaires, écarts de réglementations avec les voisins européens qui n’hésitent pas parfois à baisser les prix. Xavier Beulin dénonce certaines pratiques déloyales : ‘‘Il y a une forme de dumping. On a vécu ça il y a un an avec la pêche nectarine. La pêche était à un euro à Madrid sur le marché, et elle arrivait à 40 centimes sur le marché français. Si entre pays Européens, on se fait du dumping, comment voulez-vous qu’on ait une construction européenne digne de ce nom ?”

Avant de partir, les éleveurs ont déversé sur la chaussée du fumier, de bouteilles de lait ou des fruits, notamment des produits venant de l‘étranger.

Reportage de Laurence Alexandrowicz

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