Etats-Unis-Cuba : il était une fois une réconciliation

Etats-Unis-Cuba : il était une fois une réconciliation
Par Beatriz Beiras
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88 ans séparent les deux seules visites de présidents américains à Cuba. Calvin Coolidge, en 1928 y débarquait d’un navire de guerre. Autre temps

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88 ans séparent les deux seules visites de présidents américains à Cuba.
Calvin Coolidge, en 1928 y débarquait d’un navire de guerre.

Autre temps, c’est par avion que Barack Obama est arrivé hier. Trois petites heures pour laisser une empreinte dans l’histoire. Ce voyage, il voulait le faire vite, avant la fin de son deuxième mandat. 15 mois seulement après cette annonce historique:

“Aujourd’hui, les Etats-Unis changent leur relation avec la population de Cuba, et c’est l’un des plus importants bouleversements de notre politique au cours de ces cinquante dernières années, nous allons mettre fin à une approche qui a échoué à faire avancer nos intérêts durant des décennies. Nous allons au lieu de ça, normaliser les relations entre nos deux pays”

Quelques mois plus tard, Washington et la Havane rouvrent leurs ambassades fermées depuis la rupture des relations diplomatiques et commerciales en 1961. La révolution cubaine et le rapprochement du régime communiste avec l’Union Soviétique auront raison de ces relations. En 1962, les Etats-Unis décrètent un embargo commercial contre l‘île.

Il est aujourd’hui encore le principal obstacle à une normalisation totale des liens entre les deux pays. La levée de l’embargo relève en effet du congrès américain et non du président.
Ce qui n’empêche pas les deux protagonistes de profiter de chaque occasion pour afficher un indéniable dégel.

Et côté américain, c’est aussi par des mesures concrètes, destinées à rétablir la confiance mutuelle qu’il se manifeste, comme celle-ci annoncée en mai dernier
par le département d‘état américain.

“Nous avons publié ce matin une déclaration annulant la désignation de Cuba comme état sponsor du terrorisme. Et cela est effectif à compter de ce jour, 29 mai 2015”

Symbolique, mais ce n’est pas tout. Obama a voulu faire davantage et notamment dans le domaine économique. Ou comment donner un coup de pouce à un secteur privé encore balbutiant tout en contournant l’embargo. Les vols réguliers et le service postal sont rétablis entre les deux pays, et Washington a levé l’interdiction faites aux cubains et aux banques d’utiliser le dollar, en tout cas pour certaines transactions.

En douceur et encore en discrétion.
Quelques entreprises américaines opèrent déjà sur l‘île, notamment par le biais de l’hôtellerie. Quant aux Américains qui rêvent de conduire ces belles américaines le long du Malecón, c’est désormais plus facile même si encore officiellement interdit.

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