Turquie : la liberté de la presse sur le banc des accusés

Turquie : la liberté de la presse sur le banc des accusés
Par Laurence Alexandrowicz avec AFP
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Le procès de deux journalistes turcs s'est ouvert à Istanbul. Ils risquent la perpétuité pour espionnage et tentative de coup d'Etat.

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Le procès de deux journalistes turcs anti-Erdogan s’est ouvert à Istanbul. Un procès qui questionne sur la liberté de la presse.

Can Dündar, rédacteur en chef du quotidien d’opposition Cumhuriyet, et Erdem Gül, son chef de bureau à Ankara, sont poursuivis pour un article accusant leur pays d’avoir livré des armes aux rebelles islamistes syriens.

“Ils ont essayé de tout faire pour cacher la situation, explique le journaliste Can Dündar. Et aujourd’hui comme la cour l’a dit, “nous sommes venus ici pour juger, pas pour être jugé.” Et comme ils ne voulaient pas que ce jugement soit public, ils ont décidé qu’il se tiendra à huis clos.”

Erdem Gül rajoute qu’“ils risquent la prison à vie parce qu’ils ont fait leur travail. Nous allons défendre la liberté de la presse”, dit-il. Les deux collègues ont été libérés en février après trois mois de détention provisoire, la Cour constitutionnelle jugeant leur emprisonnement illégal. Vidéo à l’appui, les journalistes avaient accusé les services de renseignement turcs d’envoyer des camions bourrés d’armes aux islamistes. L’article avait provoqué la fureur du président Erdogan : c’est pour cela qu’ils sont accusés d’espionnage et tentative de coup d’Etat.

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