L'UEM mise à mal par les crises qui secouent l'UE

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Par Euronews
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Marianne Dony, professeur de droit à l’Université Libre de Bruxelles, présidente de l’Institut d’études européennes

On peut se poser la question d’un impact d’autres crises qu’on connait actuellement sur la réforme et l’approfondissement de l’union économique et monétaire. Pour moi cet impact, il n’est pas simplement potentiel, il est déjà bien réel actuellement. D’ailleurs, quand on va voir le site de la Commission européenne consacré à cette question de l’approfondissement de l’union économique et monétaire, on voit que pratiquement tout s’arrête avec le rapport des cinq présidents, sauf quelques initiatives extrêmement ponctuelles. Je crois que pour le moment, l’attention est focalisée sur d’autres questions. Et notamment la crise des réfugiés, la lutte contre le terrorisme, qui ont monopolisé l’attention des dirigeants politiques depuis l‘été passé. Et puis, par ailleurs, je crois aussi que tous ces documents, toutes ces réflexions se situaient dans un contexte de crise assez aigüe avec le problème de la Grèce et que, malheureusement, on a un peu l’impression maintenant que l’attention est un peu retombée et que donc, ce n’est plus aussi urgent. Mais l’agenda qui avait été déposé, prévoyait un certain nombre de réformes d’ici 2017. 2017, c’est dans quelques mois seulement. (…) Et il y a évidemment la question du Brexit, la question du Brexit… on a eu très peur parce que dans les revendications du Royaume Uni, il y avait une volonté très marquée du Royaume Uni d’avoir un droit de regard des Etats non membre de la zone euro sur ce que faisait, en matière d’union bancaire, en matière d’un plus grand renforcement des politiques économiques les Etats membres de la zone euro. En fait, il n’a absolument pas obtenu ce qu’il souhaitait, et ce qui a été « lâché » par les autres Etats membres, ce qui a été concédé par les autres Etats membres, je suis désolé de devoir le dire ainsi, mais c’est quand même essentiellement un espèce de contrôle politique dont on sait qu’il ne fonctionnera jamais, parce que ces mécanismes dits de Ioannina, pour reprendre la première fois où on les a introduits, c’est à dire cette possibilité de reporter une décision pour tenir compte des intérêts vitaux des Etats membres, depuis 20 ans que ce type de mesures a été introduit, elles n’ont jamais été véritablement mises en œuvre. Mais évidemment, ça permet à Cameron de sauver la face au plan purement national.

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