L'Arabie saoudite investit dans Uber

L'Arabie saoudite investit dans Uber
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Par Anne Glémarec avec AFP, Reuters
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Le fonds public d'investissement saoudien a misé 3,5 milliards de dollars sur le service américain de réservation de voitures avec chauffeur.

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L’Arabie saoudite a investi 3,5 milliards de dollars dans l’application mobile Uber. Le fonds souverain du royaume a obtenu en échange un siège au conseil d’administration du service américain de réservation de voitures avec chauffeur.

Cette prise de participation s’est faite sur la base d’une valorisation d’Uber à près de 63 milliards de dollars, ce qui en fait la plus grosse start-up non cotée au monde.

Uber raises $3.5 billion from Saudi Arabia https://t.co/STltIXM917

— Fortune (@FortuneMagazine) 1 juin 2016

Une solution de mobilité pour les femmes

Uber est présent dans cinq villes d’Arabie saoudite, seul pays au monde à interdire la conduite aux femmes. Celles-ci représentent d’ailleurs 80% de ses passagers dans le royaume sunnite. Uber estime que son service améliore leur accès à l‘éducation et à l’emploi. “Notre expérience en Arabie saoudite est un très bon exemple de la manière dont Uber peut bénéficier aux passagers, aux conducteurs et aux villes“, souligne Travis Kalanick, le patron-fondateur d’Uber.

La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord est l’une de celles où Uber enregistre actuellement la plus forte croissance. Le nombre de chauffeurs conduisant pour son service y a quintuplé en un an pour atteindre 19.000 personnes au premier trimestre, et celui des passagers a été multiplié par 6 pour dépasser la barre des 395.000 utilisateurs actifs.

S‘émanciper du pétrole

L’investissement saoudien s’inscrit dans le plan de diversification de l‘économie à l’horizon 2030 présenté fin avril par le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane. Le pays dépend actuellement à plus de 70% du pétrole.

L’Arabie n’est pas la seule à s’intéresser aux services de réservation mobile de voitures avec chauffeur. Le géant américain de l’informatique Apple vient d’investir un milliard de dollars dans Didi, le rival chinois d’Uber, tandis qu’un autre service américain, Lyft, a obtenu ces derniers mois des financements des constructeurs automobiles General Motors et Toyota.

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