Hollande tente d'éteindre la polémique sur la sécurité à Nice

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Par Euronews avec AFP
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Une policière municipale accuse le ministère de l'Intérieur d'avoir voulu falsifier un rapport au lendemain de l'attentat du 14 juillet.

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Dix jours après l’attentat de la Promenade des Anglais, qui a fait 84 morts, le deuil laisse la place à la polémique.

Une policière municipale, chargée de la vidéosurveillance à Nice, accuse le gouvernement Hollande, et plus précisément le ministère de l’intérieur, d’avoir voulu falsifier un rapport. On lui aurait demandé de mentir sur la présence de policiers le soir de l’attaque.

Dans un entretien paru dans le Journal du dimanche, le 24 juillet, elle dénonce les pressions qu’elle aurait subies au lendemain de l’attentat. Le 15 juillet dernier, une femme se réclamant du ministère de l’Intérieur l’appelle :

Le cabinet du ministre de l’intérieur a envoyé un commissaire au CSU qui m’a mise en ligne avec la place Beauvau. J’ai alors eu affaire à une personne pressée qui m’a demandé un compte rendu signalant les points de présence de la police municipale, les barrières, et de bien préciser qu’on voyait aussi la police nationale sur deux points dans le dispositif de sécurité. (…) Or la police nationale était peut-être là, mais elle ne m’est pas apparue sur les vidéos. (…)J’ai été harcelée pendant une heure, on m’a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n’ai pas vues à l‘écran.

Polémique sur la sécurité à Nice : qui est Sandra Bertin? https://t.co/hn2sCCcgYXpic.twitter.com/iX9M2w3wDW

— Le JDD (@leJDD) 25 juillet 2016

Sur France 2, dimanche soir, cette policière municipale, qui affichait régulièrement son soutien à Christian Estrosi sur son compte Twitter (fermé dans la nuit de dimanche à lundi) a précisé qu’on lui avait demandé “de faire apparaître sur certains endroits des positions de la police nationale“ et de rédiger un rapport “modifiable“.

Bernard Cazeneuve dément formellement toute implication de son équipe, alors que l’avocat de la policière a déposé un signalement au procureur de Nice pour “faux en écriture publique“.

[Communiqué] Plainte pour diffamation suite aux accusations graves portées à l'encontre du ministère de l'Intérieur. pic.twitter.com/GYAifeiVJP

— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) 24 juillet 2016

Alors que la polémique enfle et que le gouvernement est déjà largement critiqué depuis l’attaque de Nice, le président François Hollande tente de temporiser et défend son ministre de l’Intérieur.

C’est la justice“ qui doit établir la vérité et “personne d’autre“, a affirmé le chef de l’Etat. “Il ne peut pas y avoir de polémique ou d’affrontement. C’est pourquoi le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve ont eu raison d’en appeler à la dignité, la responsabilité, tout en garantissant la transparence“, a déclaré M. Hollande ce lundi lors d’une visite au Fort de Vincennes auprès de militaires de l’opération antiterroriste Sentinelle.

Selon les informations du quotidien Le Monde, ce n’est pas un membre du cabinet ministériel mais une commissaire de police, membre de l‘état-major de la DCSP (Direction centrale de la Sécurité publique), qui se serait entretenue au téléphone avec Sandra Bertin.

Des différences troublantes entre le rapport de Sandra Bertin et un autre provenant de la police nationale posent des questions.

Le rapport de trois pages de Mme Bertin affirme que le camion du jihadiste est monté sur le trottoir de la promenade des Anglais, bien avant le périmètre piéton, sans “aucune présence policière“. Un rapport, de la police nationale, assure à l’inverse qu’il a voulu éviter un “barrage“ de policiers nationaux “isolant le périmètre piéton“.

avec AFP

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