Donald Trump : les raisons de la victoire

Donald Trump : les raisons de la victoire
Par Sophie Desjardin
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Les Etats-Unis ont donc choisi Donald Trump.

PUBLICITÉ

Les Etats-Unis ont donc choisi Donald Trump. Un homme sans passé politique et dont les propos chocs ont davantage marqué les esprits que ses propositions. Les électeurs n’ont donc pas sanctionné son sexisme ni sa xénophobie, dénoncés sans cesse durant la campagne.

Il a plusieurs fois été accusé de misogynie après des remarques plus ou moins équivoques.

“Je suis automatiquement attiré par les belles femmes, je les embrasse tout de suite, c’est comme un aimant. Et quand vous commencez, elles vous laissent le faire, vous pouvez tout faire.”

Ou décrivant la présentatrice vedette de Fox News, Megyn Kelly, qui lui avait posé des questions qu’il a qualifiées d’“injustes” parce que, avait-il dit, elle avait ses règles :

“Elle avait les yeux injectés de sang, du sang qui sortait d’elle de partout”.

Le refus de l’immigration a été l’un des principaux axes de sa campagne :

“Donald Trump appelle à l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis.”

Le Mexique, ils prennent nos emplois, notre production, notre argent, ils prennent tout.”

Les électeurs ne l’ont pas non plus sanctionné pour son manque d’expérience politique. Celui qui n’a jamais exercé un seul mandat et qui n‘était jusqu‘à sa candidature connu que pour sa fortune et ses apparitions dans un reality show s’est imposé, déjouant tous les pronostics.

Et ce milliardaire au train de vie fastueux est devenu le chantre de l’anti-mondialisation et de l’anti-establishement, emmenant dans son sillage, une partie des électeurs républicains, mais aussi cette Amérique qui est à l’opposée de ce qu’il représente. Ceux-là :

“Les hommes et les femmes oubliés de notre pays ne le seront plus dit-il lors d’un discours de campagne.”

Les déçus du système, ceux qui ont vu leur niveau de vie se dégrader depuis la crise de 2008, les déçus d’Obama, aussi. En somme ceux qui vivent et subissent les chiffres suivants : la richesse moyenne par adulte est de 39 000 dollars, elle est par exemple de 52 000 dollars en Espagne.

Les inégalités se sont accrues, les riches sont encore plus riches (3 % des plus riches détiennent 54,4 % de la richesse globale contre 44,8 % en 1989. ) A l’autre bout de l‘échelle, les 90 % les moins riches ont vu leur part tomber à 24,7 % contre 33,2 % en 1989.

Les 1% les plus pauvres ont une espérance de vie de 72,7 ans. A l’inverse, les 1% les plus nantis peuvent espérer atteindre 87,3 ans, soit 14,6 ans de plus.

Officiellement, 14,5% des Américains vivent en dessous du seuil de pauvreté, et 32,2% des enfants sont pauvres.

92 millions d’Américains, soit 37% de la population âgée de plus de 16 ans, ne sont ni actifs ni chômeurs, ils ne font tout simplement pas partie de la population active.

“Les gens cessent de chercher du travail car il n’en trouve pas et on les enlève des statistiques a déclaré Donald Trump. Ces chiffres sont une catastrophe absolue: le taux de participation au marché de l’emploi est tombé à son niveau le plus bas depuis près de 40 ans.”

Dans ces clips de campagne, Donald Trump s’adresse à cette partie de l’Amérique qui se sent abandonnée ou pas assez considérée. Un discours qui a fait mouche.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Donald Trump : les raisons de la victoire

Donald Trump : le jeu des cinq différences

Trump obligé de vendre des biens pour payer une caution de 454 millions de dollars ?