La conférence de presse explosive de Donald Trump en sept points-clés

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Par Euronews
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Pendant 77 minutes, devant la presse, le président américain Donald Trump a balayé sur un ton offensif, toute une série de sujets.

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Lors d’une conférence de presse organisée à la hâte ce 16 février, le président américain Donald Trump a fustigé les médias et défendu son administration de manière bizarre selon certains observateurs, ponctuant son intervention de propos décousus.

En voici les moments les plus marquants.

Son administration ? “Une machine bien réglée”

Donald Trump a réfuté les accusations de chaos qui règnerait à la Maison-Blanche en affirmant que son équipe installée depuis un mois travaillait dans les meilleures conditions : Cette administration fonctionne comme une machine bien réglée malgré le fait que je n’arrive pas à faire approuver mon cabinet."

Ses déclarations font office de réponse aux Démocrates qui au Congrès, tentent de reporter et gêner la confirmation des membres du cabinet présidentiel. La plupart des personnalités retenues par Donald Trump ont malgré tout obtenur l’assentiment du Sénat dont les controversés Jeff Sessions au poste de ministre de la Justice et Betsy DeVos à l‘Éducation.

Quelques heures après cette conférence de presse, le candidat choisi par le président pour succéder à Michael Flynn au poste de conseiller à la Sécurité nationale, Robert Harward, vice-amiral de la Navy à la retraite, a décliné la proposition.

L'étonnante conférence de presse de Donald Trump https://t.co/8elIrEXs2ipic.twitter.com/4km3hcIRJM

— Les Echos (@LesEchos) 17 février 2017

“De fausses informations sur la Russie”

Le 14 février dernier, le New York Times affirmait que l‘équipe de campagne de Donald Trump avait eu des contacts répétés avec de hauts responsables des services de renseignement russes avant son élection.

Donald Trump a démenti ce jeudi en indiquant simplement qu’il s’agissait “de fausses informations fabriquées pour les médias” et d’une “ruse”. “Je n’ai rien à voir avec la Russie ; à ma connaissance, aucune des personnes qui m’entourent non plus,” a-t-il martelé.

“Les fuites sont vraies, l’information est fausse”

Concernant les fuites de renseignements qui ont abouti à la démission de Michael Flynn, le chef de l’Etat a déclaré : “Les fuites sont absolument réelles, l’information est fausse.” Ces propos peu clairs figurent dans une longue tirade dénonçant une forme d’“escroquerie” de la part des médias.

À un moment donné de son intervention, il a suggéré que les articles qui seront publiés après sa conférence diraient : “Donald Trump s’emporte contre la presse” avant d’ajouter : “Je ne suis pas en train de m’emporter contre la presse, je vous dis simplement que vous êtes malhonnêtes.”

Concernant ses liens avec le Premier ministre australien Malcolm Turnbull avec lequel il aurait eu un échange téléphonique houleux fin janvier, Donald Trump a affirmé que cet appel n’avait pas été important.

VIDEOS. Les cinq moments à retenir de la conférence de presse surréaliste de Trump https://t.co/3U3ZnjGY54pic.twitter.com/pp8sqRnmW0

— Michael Bloch (@Micbloch) 17 février 2017

“J’ai hérité d’une situation chaotique”

Il est plutôt fréquent que les gouvernements rejettent la faute sur leurs prédécesseurs et Donald Trump a fait de même à l’adresse de Barack Obama : “Pour être honnête, j’ai hérité d’une situation chaotique, c’est la pagaille”. Il a estimé le président sortant, responsable de “la faiblesse des salaires et rémunérations” et de “l’instabilité immense à l‘étranger.”

Mais les faits semblent contredire les affirmations de Donald Trump.

Quand on compare la situation actuelle à celle dont a hérité le président Obama à son arrivée à la Maison-Blanche, le chômage est aujourd’hui, plus faible, les marchés boursiers américains battent des records et l’organisation État islamique commençait à perdre du terrain en Irak, Syrie et Libye avant la prise de fonction de Donald Trump.

Le locataire de la Maison-Blanche a par ailleurs, ajouté que “jamais une présidence n’avait fait autant en si peu de temps”, des propos que Franklin Delano Roosevelt aurait pu contester s’il était encore en vie. L’historien Arthur Schlesinger Jr indique dans les Cent premiers jours de FDR que “cette période était unique dans l’histoire américaine” en raison de la multitude d’actions qu’il avait menées.

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“Voulez-vous organiser cette réunion ?”

Une journaliste noire April Ryan a demandé à Donald Trump au cours de cette conférence s’il comptait rencontrer le Caucus noir du Congrès dans le cadre de ses consultations au sujet des quartiers défavorisés. Réponse de l’intéressé : “Voulez-vous organiser cette réunion ? Ce sont des amis à vous ?”

April Ryan lui a rétorqué qu’elle était juste une journaliste, mais Donald Trump a renchéri : “Eh bien, organisez cette réunion.”

Cet échange où le président américain semble dire qu‘être noir signifie connaître tous les Noirs a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. La journaliste elle-même s’est dit choquée par ses déclarations.

Maybe Trump thought April Ryan was his black staff person Omarosa. pic.twitter.com/plNXrkeiP1

— Keith Boykin (@keithboykin) 16 février 2017

“J’ai obtenu la plus grande victoire en termes de collège électoral”

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Au cours de cette conférence, un journaliste a été particulièrement soucieux de rectifier les dires de Donald Trump : dans son propos préliminaire, ce dernier avait affirmé qu’il avait “obtenu la plus grande victoire en termes de collège électoral depuis Ronald Reagan”. Peter Alexander de la chaîne NBC lui a rappelé que Barack Obama avait eu le soutien de 365 et 332 grands électeurs, George H.W Bush, 426 en 1988.

“Pourquoi les Américains devraient-ils vous croire quand vous accusez les informations qu’ils reçoivent d‘être fausses alors que vous donnez de [fausses] informations?” lui a lancé le journaliste. Donald Trump, visiblement embarrassé, s’est contenté de rétorquer que “c’est l’information qui lui avait été donnée”.

Quand un journaliste américain factckeche en direct le président Trumphttps://t.co/pG6fYTjJrPpic.twitter.com/I1ZGq1gd71

— Le JDD (@leJDD) 17 février 2017

Uranium

Enfin, Donald Trump a été interrogé sur l’uranium, ce combustible souvent utilisé pour produire de l‘électricité dans les centrales nucléaires et les armes nucléaires.

Sa réponse – un raccourci très approximatif – a elle aussi été largement partagée sur les réseaux sociaux : “Vous savez ce que c’est l’uranium, non ? C’est ce que l’on appelle les armes nucléaires et d’autres choses comme ça… Et beaucoup de choses sont faites avec de l’uranium dont de mauvaises choses et ça, personne n’en parle,” a-t-il insisté.

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Patrick Atack avec Stéphanie Lafourcatère

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