Au Bélarus, les chômeurs taxés pour inactivité

Au Bélarus, les chômeurs taxés pour inactivité
Par Cecile Mathy
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Les personnes ne travaillant pas plus de six mois par an doivent payer un impôt pour compenser le manque à gagner fiscal généré par leur inactivité.

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Après Minsk, la contestation s‘étend aux autres villes du Bélarus, dans un pays où les manifestations sont rares, par peur de la répression.

*Des milliers de personnes ont dénoncé ce dimanche la taxe dite “sur les parasites”, un décret présidentiel imposant aux chômeurs de payer un impôt équivalent à environ 190 euros par an.*

“J’ai travaillé dans une école maternelle pendant 25 ans”, indique l’une des manifestantes à Gomel.
“J’ai une retraite de deux millions de roubles (environ 370 dollars), et je dépense 1,5 million de roubles (280 dollars) dans les charges alors que le président est tellement joufflu qu’il ne rentrera bientôt plus dans un écran de télévision. Tout le gouvernement s’en met plein les poches à nos dépends”.

Le président bélarusse, Alexandre Loukachenko, considère que les personnes travaillant moins de six mois dans l’année (moins de 183 jours) génèrent un manque à gagner fiscal pour l’Etat, qu’il entend ainsi récupérer.

A Mogilev, une manifestante explique que toute sa famille travaille mais qu’elle connaît “des gens pour qui des spaghettis sont un luxe”. “Et ce sont ces personnes que l’on appelle des parasites ou des alcooliques”, s’indigne-t-elle.

Cette taxe rappelle l‘ère soviétique. A l‘époque le “parasitisme” était considéré comme un délit.

10% seulement des 430 000 Bélarusses concernés par la mesure se sont acquittés de l’impôt à la veille de la date butoir (ce lundi) pour le payer.

Avec AFP, Reuters.

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