La gagne pour Fill, le globe pour Jansrud

La gagne pour Fill, le globe pour Jansrud
Par Vincent Ménard
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Bonjour et bienvenue dans Gravity.

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Bonjour et bienvenue dans Gravity. Le ski alpin est parfois une affaire d’expérience, comme le prouvent les résultats du super-G couru ce dimanche dans la station norvégienne de Kvitfjell. Moyenne d‘âge des hommes qui montent sur le podium : 35 ans. Avec, mieux vaut tard que jamais, la première victoire dans la discipline de l’Italien Peter Fill.

Il n’avait pas remporté la moindre course cet hiver et il n’avait jamais gagné de super-G au cours de sa carrière. Deux en un pour Peter Fill qui réussit la manche parfaite ce dimanche sur les 2405 mètres de l’Olympiabakken avec des trajectoires au cordeau, une position aérodynamique idéale et des appuis pas trop marqués.

Sous le soleil, le vétéran italien fait encore mieux que la veille où il avait pris la deuxième place de la descente derrière Kjetil Jansrud, avec qui il se dispute la suprématie dans la discipline. Pour rappel, vendredi, c’est Bostjan Kline qui avait gagné la première descente de Kvitfjell.

Happy podium at wckvitfjell</a> with <a href="https://twitter.com/peter_fill">peter_fill claiming his first Super-G win ahead of hannesreichelt</a> (2nd +0<br>10) and <a href="https://twitter.com/erikguay">erikguay (3rd +0.23) pic.twitter.com/S5JKENIBc8

— FIS Alpine (@fisalpine) 26 février 2017

Peter Fill devance d’un dixième de seconde l’Autrichien Hannes Reichelt qui fêtera ses 37 ans en juillet prochain. Pour l’ancien champion du monde, sacré à Beaver Creek en 2015, c’est le quarantième podium en Coupe du monde. La troisième place revient à celui qui lui a succédé au palmarès à Saint-Moritz il y a trois semaines, le Canadien Erik Guay.

Grand favori, Kjetil Jansrud visait une septième victoire dans son jardin de Kvitfjell. Le Norvégien ne termine finalement que septième, mais il s’assure du globe de cristal avant les finales à Aspen. Logique et prévisible puisqu’il avait gagné les trois premiers super-G de la saison, à Val d’Isère, Val Gardena et Santa Caterina.

Super-G: première pour Fill, Jansrud rafle le petit globe de la discipline #Kvitfjellhttps://t.co/z4OCon64PJ

— Eurosport.fr (@Eurosport_FR) 26 février 2017

Les petits secrets des “Attacking Vikings”

Même si Aksel Lund Svindal est blessé et forfait jusqu‘à la fin de la saison, on retrouve trois Norvégiens – Kjetil Jansrud, Henrik Kristoffersen et Aleksander Aamodt Kilde – parmi les six premiers du classement général. Nous avons demandé aux Français Guillermo Fayed et Adrien Théaux pourquoi les “Attacking Vikings” étaient si performants, surtout dans les épreuves de vitesse.

Guillermo Fayed : “Je pense qu’ils n’ont pas de secret, ils ont du bon matériel et derrière, ils ont une bonne base techniquement. Un Aksel Lund Svindal, en géant, il a déjà fait pas mal de podiums. Kjetil Jansrud, on en rigolait l’autre fois, mais il est loin d‘être ridicule en slalom, il a au moins 60 départs en Coupe du monde de slalom, donc ce sont des gens qui étaient très polyvalents quand ils étaient jeunes. Après, ils utilisent toutes leurs armes pour la vitesse.”

Adrien Théaux : “Peut-être qu’ils ont encore un peu de sang, quelques restes de Viking. Ils ne sont pas imbattables non plus. C’est vrai qu’ils ont une équipe qui est très forte, ils ont un jeune qui s’appelle Kilde qui a gagné le globe de cristal en super-G l’an passé. En plus, c’est vraiment une petite équipe. Ils ont beaucoup de moyens et ils concentrent tous leurs moyens sur cette petite équipe. C’est leur stratégie et ça marche. Ils sont très bons aussi en technique. Il y a Kristoffersen qui est très bon en slalom et en géant. Mais ce ne sont pas les mecs les plus réguliers, ils ont toujours des petits moments de moins bien, donc à nous d’utiliser ça pour essayer de leur passer devant.”

Le Graal de Müller à Crans-Montana

Chez les femmes, l’Américaine Mikaela Shiffrin remporte son premier combiné alpin et Ilka Stuhec s’offre le globe de cristal de la spécialité grâce à sa troisième place à Crans-Montana. La station du Valais reste un endroit béni pour les skieurs suisses. Ils y avaient décroché huit titres sur dix possibles lors des championnats du monde en 1987.

Symbole de cette domination outrancière, la descente masculine. Avec quatre Suisses aux quatre premières places, mais pas forcément celui qu’on attendait sur la plus haute marche du podium. A bientôt 30 ans, Peter Müller souffle la victoire à Pirmin Zurbriggen pour 33 centièmes de seconde grâce à une superbe fin de course.

La consécration pour un homme qui a gagné 19 descentes de Coupe du monde, mais qui a souvent été abonné aux places d’honneur lors des grands rendez-vous avec deux médailles d’argent aux Jeux olympiques et deux autres aux championnats du monde.

On termine ce numéro de Gravity comme on l’a commencé, en prenant la direction de la Norvège. Voici les plus belles images des épreuves de vitesse disputées à Kvitfjell : it’s snowtime !

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