BCE : statu quo monétaire malgré l'embellie générale

BCE : statu quo monétaire malgré l'embellie générale
Tous droits réservés 
Par Anne Glémarec
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La Banque centrale européenne a relevé ses prévisions de croissance et d'inflation pour 2017. Mais les incertitudes sont trop grandes pour baisser la garde.

PUBLICITÉ

La Banque centrale européenne relève sa prévision d’inflation à 1,7% cette année en zone euro.

Draghi: ECB staff projections: HICP at 1.7% in 2017 (1.3% in Dec proj), 1.6% in 2018 (1.5%), 1.7% in 2019 (unchanged)

— ECB (@ecb) 9 mars 2017

Son président, Mario Draghi, a imputé la poussée des prix de ce début d’année (l’inflation a atteint 2% en février en zone euro) à la hausse du coût de l‘énergie. D’où le maintien en l‘état de sa politique monétaire interventionniste.

Draghi: We continue to expect rates to remain at present or lower levels for extended period, and well past horizon of net asset purchases

— ECB (@ecb) 9 mars 2017

Son taux directeur reste à zéro et son taux de dépôt à -0,4%. Quant au programme de rachat d’actifs, il passera comme prévu de 80 milliards d’euros par mois à 60 milliards d’euros par mois à compter d’avril, et sera maintenu au moins jusqu‘à la fin de l’année. Et ce, en dépit des appels de Berlin à lever le pied.

Draghi: Headline inflation increased, mainly due to rising energy and food prices. However, underlying inflation pressures remain subdued.

— ECB (@ecb) 9 mars 2017

Draghi: If outlook becomes less favourable, we stand ready to increase our asset purchase programme in terms of size and/or duration

— ECB (@ecb) 9 mars 2017

Car les incertitudes sont nombreuses, a rappelé Mario Draghi. “Nous nous attendions à un impact significatif des risques divers qui étaient en train de se matérialiser. Vous vous souvenez du Brexit, du référendum italien, de la nouvelle administration américaine. A présent, nous avons les élections en Europe. Certains de ces risques se sont matérialisés, mais nous n’avons pas encore constaté d’impact économique significatif,“ a-t-il déclaré.

Plaidoyer pour le marché unique

Parmi les pays appelés aux urnes : la France, où une victoire de la candidate d’extrême-droite, Marine Le Pen, à la présidentielle en mai, menacerait l’existence-même de l’Union européenne. Le Front National plaide en effet pour le retour au franc et pour une renégociation des accords qui lient la France à l’Union. Impensable pour Mario Draghi, qui a remis les pendules à l’heure.

L’euro est perçu comme la condition préalable au marché unique. S’il n’y a pas de marché unique, il n’y a pas d’Union européenne, et les pays, quels que soit leur point de vue, ont immensément bénéficié du marché unique,“ a-t-il rappelé.

Draghi: The euro is here to stay. It is irrevocable. A more productive question is how do we increase prosperity?

— ECB (@ecb) 9 mars 2017

Un message également adressé aux néerlandais, qui renouvellent leur parlement la semaine prochaine.

La BCE a également relevé de 0,1 points à 1,8% sa prévision de croissance en zone euro cette année, et à 1,7% l’an prochain.

Avec AFP, Reuters.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

De nombreux Européens ne comprennent pas les fondamentaux de l'économie

Les Européens à faibles revenus mènent une lutte acharnée contre le coût du logement

Voici pourquoi l'économie allemande reste la plus en difficulté en Europe