La population qatarie s’est ruée hier, mardi 7 juin, dans les supermarchés par peur de pénuries. En cause sept pays, de l’Arabie au Bahreïn en passant par la Mauritanie, qui ont rompu leurs liens diplomatiques avec Doha, accusé de financer des groupes djihadistes, dont Al-Qaïda et DAECH. La Jordanie, elle, a réduit ses liens diplomatiques.
Cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, ministre qatari des Affaires étrangères, crie au complot : “ces derniers jours, et après tout ce que nous avons vu récemment, il est évident qu’il existe une campagne menée par les ambassadeurs de la région pour calomnier le Qatar en fabricant des histoires, notamment sur le financement du terrorisme qui est le fait d’institutions marginales. Mais nos relations avec les Etats-Unis, via des institutions officielles, sont fortes. Nous avons un partenariat stratégique avec les Américains pour combattre le terrorisme.”
Un partenariat cher au Département d’Etat américain, avec un bémol : “nous reconnaissons que le Qatar a fait d’importants efforts pour essayer de stopper le financement des groupes terroristes en poursuivant les trésoriers, en gelant leurs avoirs et avec un contrôle renforcé du système bancaire. Cependant, soyons clairs, Il reste beaucoup à faire”, insiste la porte-parole du département d’Etat américain, Heather Nauert.
Cette crise a poussé le Qatar à suspendre des vols aériens, fermer des frontières terrestres et maritimes et a entraîné des restrictions de déplacements pour les personnes.