Quelles sont vos chances d'être tué par un requin ?

Quelles sont vos chances d'être tué par un requin ?
Par Vincent Coste
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L'été arrive, vous partez lézarder au bord de la mer, mais le danger rôde... Quelles sont vos vraiment vos chances d'être tué par un requin ?

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Les requins fascinent. La peur qu’ils suscitent est presque irrationnelle. Le tourisme lié à l’observation des squales est en développement constant. Les attaques de requins, surtout si elles sont mortelles font les gros titres. Mais qu’en est-il vraiment ?

En France, si l’on pense requin, la Réunion s’impose tout de suite. Il existe dans cette île de l’océan Indien, une “crise requin” qui a été plus ou moins officiellement décrétée. Le “poisson tueur” serait une menace pour l’économie de l‘île, reposant surtout sur le tourisme. Depuis le début de l’année 2017, deux personnes ont été tuées par un requin, sans compter les attaques non-mortelles.

Mais seulement 61 personnes ont été tuées au total entre 2007 et 2016… dans le monde.

Statistiquement, il y a bien plus de chances d‘être tué par la chute d’un astéroïde que par une attaque de requin

Des chercheurs de l’université de Floride ont étudié les chances de mourir, confronté à certaines situations. Et selon les résultats de cette étude, la chance d’être tué par un requin n’est que d’une sur 3,7 millions. A coté, la grippe avec une chance sur 63, les accidents de voiture (une sur 90), la foudre (une sur 960) et même la chute d’un astéroïde (une sur 1,6 million) représentent des “menaces” bien plus probantes. Et en restant sur les bords de mer, il y a une chance sur 290 de mourir dans un accident de bateau et surtout une chance sur 132 de se noyer.

Bien sûr, ces données sont à nuancer en fonction de l’endroit où vous vous trouvez. Par exemple en France, il n’y a aucune chance d’être tué par un requin si vous nagez en Bretagne contrairement à la Réunion.

Et la nature de l’activité pratiquée est également à prendre en compte. Ici, les nageurs sont moins concernés que les surfeurs. A la Réunion, ces derniers ont été bien plus victimes des attaques de requins que les nageurs. Aux Etats-Unis, ce sont même six attaques sur 10 qui ont touché des surfeurs. Ces adeptes de la glisse fréquentent des zones que les requins apprécient également, comme la ligne où les vagues se brisent. Et sous le niveau de la mer, les plongeurs sont 7 000 fois plus susceptibles d’être victime d’un accident lié à un problème de décompression que d’une attaque de requin, selon une étude de l’Université Stanford de 2015.

Mais alors, pourquoi cette phobie du requin ?

Pour le biologiste américain Gregory Skomal bien que nous “ayons développé un sens aigu de la survie, il reste toujours en chaque humain une peur profonde d’être mordu par un animal que ce soit sur terre ou dans l’eau […] Et l’océan par sa noirceur, sa profondeur et l’inconnu qu’il dégage renforce et exacerbe cette peur”. C’est ce levier qui a été utilisé par Steven Spielberg lorsqu’il a réalisé les fameuses “Dents de la mer”. Au même titre que les vampires et les loups-garous, les requins sont devenus des monstres de notre culture populaire.

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