Le Liberia de"maman Ellen"

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Par Sandrine Delorme
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Les Libériens vont choisir un successeur à la première femme jamais élue chef d'Etat africain

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Ce mardi 10 octobre, les Libériens vont choisir un successeur à la première femme jamais élue chef d’Etat africain. Il y a 12 ans, l‘élection surprise d’Ellen Johnson Sirleaf suscitait tous les espoirs au Liberia. Quand elle remporte ce premier mandat et prête serment en janvier 2006, le pays est ruiné par 14 ans de guerre civile qui ont fait plus de 250 000 morts, une corruption rampante, une économie réduite à néant et une dette colossale de plus de 3,5 milliards de dollars, dette qui sera effacée au bout de 5 ans.

En 2011, candidate à sa réélection, elle est l’une des trois femmes à recevoir le Nobel de la Paix, quatre jours plus tard elle est réélue à la tête de son pays. Son opposant ayant retiré sa candidature au second tour, Sirleaf l’avait emporté avec 90 % des suffrages, mais seulement 36 % de participation et des heurts entre les deux tours que les casques bleus avaient pu tempérer…

Elle devait alors s’atteler à rebâtir l‘économie, mais ses efforts ont été insuffisants aux dires des analystes. Si elle est parvenue à maintenir la paix, l’ONU lui ayant rendu la responsabilité de la sécurité du pays en 2016, elle a dû faire face à une épidémie meurtrière du virus Ebola en 2014. Epidémie qui a fait plus de 4 800 morts et qui a donné un coup d’arrêt à l‘économie du pays, aujourd’hui encore sinistrée alors que le pays a des ressources telles que le fer, le caoutchouc et l’huile de palme…

Ne pouvant plus se représenter à la tête du pays, “Maman Ellen”, comme elle est surnommée dans le pays, est la première à dire qu’il y a encore beaucoup à faire au Liberia. Elle admet qu’elle n’a pas assez oeuvré pour la parité hommes-femmes dans la vie politique.
Lutter contre la pauvreté, pour l‘éducation des filles, contre les violences faites aux femmes, et pour l’accès à la justice font partie des défis qui attendent celui ou celle qui lui succédera.

20 candidats se présentent à la présidentielle du Liberia.

She has spoken up for human rights and tolerated dissent https://t.co/yiNpYHwbBw

— The Economist (@TheEconomist) 6 octobre 2017

Elections Violence Overwhelming Liberia, Liberians In Great Fear For Elections… https://t.co/gQM9Qq5zrb#LIBERIA

— TheLiberianTimes.com (@LiberianTimes) 29 septembre 2017

Avec Agences

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