Merkel et Schulz vont-ils gouverner ensemble ?

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Par Euronews avec AFP, REUTERS
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Prise de contact entre la CDU d'Angela Merkel et le SPD de Martin Schulz pour voir si une nouvelle coalition entre les deux formations politiques est possible.

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Prise de contact ce mercredi soir entre la CDU d'Angela Merkel et le SPD de Martin Schulz.

Les conservateurs veulent sonder les sociaux-démocrates pour voir s'il est possible de former une coalition, après l'échec des pourparlers avec les libéraux et les écologistes.

"GroKo" ou "Ko-Ko" ?

Si les conservateurs sont donc très pressés d'entamer des discussions pour pouvoir -si tout va bien- former un gouvernement au premier trimestre 2018, le SPD, échaudé après son résultat historiquement bas aux élections, se fait prier.

Le SPD est divisé sur la pertinence de prolonger la grande coalition sortante (surnommée "GroKo"), susceptible de nourrir davantage l'extrême droite et d'accélérer la descente aux enfers de la formation. 

Les sociaux-démocrates pourraient proposer une coalition de coopération ("Ko-Ko"), autrement dit une alliance a minima sur quelques projets-clés précis. Les autres projets resteraient sujets à négociation au Bundestag, la chambre basse du Parlement.

Une option inenvisageable pour la CSU, l'allié bavarois de la CDU.

"Une Ko-Ko n'est pas concevable. Je ne vois pas l'intérêt d'en discuter avec le SPD. Ce qui compte c'est la stabilité du pays", a réagi Alexander Dobrindt, le leader de cette formation chrétienne-sociale.

"Des majorités fluctuantes peuvent paraître en théorie intéressantes mais en pratique cependant, cela rendrait très difficile une bonne coopération", a renchéri un représentant de la CDU, Volker Bouffier, dans la Frankfurter Allgemeinen Zeitung.

Les exigences du SPD

Quelle que soit la forme d'un futur gouvernement, Martin Schulz a déjà posé un certain nombre de conditions. 

A commencer par des avancées dans la refonte de la zone euro, au diapason d'Emmanuel Macron qui propose un budget commun pour la région et un ministre européen des Finances. 

Ces idées ont jusqu'ici été accueillies avec scepticisme par la chancelière qui redoute toute mutualisation de la dette.

Les sociaux-démocrates veulent aussi une assurance universelle en matière de sécurité sociale ou encore un assouplissement des règles du regroupement familial pour les réfugiés. Deux propositions pour le moment rejetées par les conservateurs.

"Il ne serait pas intelligent de dresser des lignes rouges ou de déclarer que certains points ne sont pas négociables", a estimé Olaf Scholz, un poids lourd du SPD.

La direction du SPD donnera sa décision en fin de semaine sur l'éventualité d'un début de discussions en vue de participer à une coalition.

Angel Merkel n'a pas réussi à former un gouvernement depuis** les élections du 24 septembre**, un scrutin remporté par son parti mais dont la chancelière est sortie affaiblie. 

"Je n'exagère pas en disant que le monde attend que nous puissions agir", a déclaré en début de semaine Angela Merkel.

Faute d'accord, des élections anticipées pourraient être convoquées.

Avec AFP et Reuters.

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