Ahed Tamimi, nouveau visage de la résistance palestinienne

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Par Euronews
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Ahed Tamimi, une Palestinienne de 16 ans risque sept de prison. L'adolescente est détenue pour avoir frappé deux soldats israéliens. Elle est devenue pour les Palestiniens une icône de la lutte contre l'occupation israélienne.

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Elle est devenue en quelques jours l'icône de la résistance palestinienne. Ahed Tamimi, 16 ans est au cœur d'une guerre d'images que se livrent Palestiniens et Israéliens.

L'adolescente blonde aux yeux bleus, est en détention depuis le 19 décembre pour avoir frappé deux soldats de Tsahal. Elle comparaissait de nouveau jeudi devant un tribunal militaire israélien. Elle risque jusqu'à 7 ans de prison.

Dans une vidéo filmée avec un téléphone portable le 15 décembre et devenue virale sur les réseaux sociaux, Ahed est vue s'approcher avec sa cousine Nour Naji Tamimi, 21 ans, de deux soldats appuyés sur un muret, dans la cour de sa maison selon sa famille, puis leur donner des coups de pied et de poing et des gifles.

L'incident a lieu dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 50 ans par Israël, en pleine vague de manifestations contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d'Israël. Les soldats demeurent impassibles face à ce qui semble relever davantage de la provocation que de la volonté de faire mal.

En Cisjordanie, devant la prison d'Ofer où elle est détenue, des affrontements ont éclaté jeudi entre soldats israéliens et Palestiniens qui réclamaient sa libération.

Une mobilisation et une exposition médiatique qui agacent l’État hébreu. Il accuse la jeune fille de provoquer les soldats devant les caméras pour discréditer l'armée.

Fille d'activistes palestiniens, l'adolescente est une habituée des actions coups de poing.

Jusqu'ici, elle n'avait jamais été inquiétée. Mais la semaine dernière, des soldats israéliens sont venus l'arrêter dans la maison familiale. En cause : l'incident du 15 décembre, mais aussi des faits antérieurs dont elle est soupçonnée, comme des jets de pierres et des agressions contre les soldats, selon le juge qui a validé sa garde à vue.

Cette fois, pas question pour Tsahal de faire preuve de faiblesse. L'arrestation d'Ahed Tamimi est surtout un message de fermeté adressé à la société israélienne.

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