"L'Amérique d'abord, ce n'est pas l'Amérique seule " (D. Trump)

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Par Euronews
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Le président américain a cloturé vendredi le 48ème Forum économique de Davos. Une partie de la salle l'a hué lorsqu'il a évoqué les 'fake news' des médias.

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“Quand les Etats-Unis se développent, le monde aussi”, a déclaré vendredi Donald Trump lors d’un discours très attendu au Forum de Davos.
“Mais cette déclaration n’est pas vraiment une surprise”, explique Sasha Vakulina, notre envoyée spéciale à Davos. Depuis son élection, Donald Trump n’a cessé de répéter que les Etats-Unis restaient ouverts au commerce, surtout celui qui favorise son pays.

Mais vendredi, durant le discours du président américain, l’atmosphère s’est tendue lorsqu’il s’en est pris de nouveau aux médias. “Quand j‘étais homme d’affaires a-t’il dit, j’ai toujours été bien traité par la presse, mais lorsque je suis entré en politique j’ai réalisé combien les médias pouvaient être méchants, vicieux et faux”.

“L’Amérique d’abord n’est pas l’Amérique seule”, assure Trump à Davos https://t.co/tVwoNP3uN8#afppic.twitter.com/UNV8h8676w

— AFP USA (@AFPusa) 26 janvier 2018

Keir Simmons, journaliste à NBC nous livré son point de vue après le discours du président :
“Depuis le temps que je viens ici au forum économique, je n’ai jamais entendu des spectateurs d’ordinaire très raffinés rire durant un discours et se mettre à huer. Et on a entendu les deux ici. Il y a eu des rires lorsque le président a dit qu’il ne comprenait pas pourquoi il attirait autant l’attention des médias et des huées quand il a parlé de fake news. Au final, nous avons eu droit à un Donald Trump diplomate s’en tenant strictement au discours qui lui avait été préparé. Le problème avec son discours est que lorsqu’il a dit qu’il défendait son pays et que tous les dirigeants devraient en faire autant l’histoire a montré qu‘à chaque fois que les pays se repliaient sur eux-mêmes, cela tournait généralement mal pour le monde. Cela dit, il y avait ici beaucoup de milliardaires, beaucoup de PDG gagnant beaucoup d’argent grâce à la réforme fiscale de Donald Trump. Donc l’accueil a aussi été bienveillant dans une partie de la salle.”

Sasha Vakulina rappelle d’autre part que Donald Trump a également revendiqué vendredi l‘élan économique provoqué par son élection durant la première année de son mandat. La croissance aux Etats-Unis a été pourtant plus faible que prévue en fin d’année : 2,6% contre les 3% espérés par les officiels de la Maison Blanche.

Davos : “ Nous soutenons le commerce libre, mais il faut qu’il soit équitable et réciproque. Les Etats-Unis ne vont plus fermer les yeux devant les pratiques économiques inéquitables, y compris le vol massif de propriétés intellectuelles”, promet Trump pic.twitter.com/hYprGvxDxH

— franceinfo (@franceinfo) 26 janvier 2018

Cet économiste nous a par ailleurs confié ses inquiétudes.
Kenneth Rogoff, ex-économiste en chef du FMI : “Le problème avec Trump, et c’est ce qui nous inquiète le plus, c’est son comportement aléatoire, qui peut changer dans la nuit. Après il dit ou fait quelque chose qui suscite des remous. Le monde finit par s’habituer quand il dit quelque chose de fou : les gens se disent c’est Trump mais il finira par partir. Mais la question est de savoir si nous avons quelqu’un au volant de l‘économie mondiale, et je pense qu’on devrait dire : non, on n’en a pas.”

Aucun dirigeant européen n‘était présent lors du discours de Donald Trump, souligne notre correspondante, mais cette semaine, qu’il s’agisse d’Angela Merkel, d’Emmanuel Macron ou de l’Italien Paolo Gentiloni, tous ont mis en garde contre le risque du protectionnisme sous-entendu par Donlad Trump.

Sasha Vakulina a enfin demandé au commissaire européen chargé des affaires économiques ce qu’il pensait de l’agenda de Donald Trump de se son slogan ‘America First’.

Pierre Moscovici, commissaire européen : “Je suis d’abord ravi que M. Trump soit (venu) à Davos. Mais nous devons défendre notre propre chemin et le chemin européen est différent de celui de Donald Trump. Nous sommes attachés au multilatéralisme. Nous refusons le protectionnisme. Nous combattons le changement climatique. Et nous devrions en être fiers et c’est pourquoi nous devons être offensifs dans la promotion de ce chemin européen. Trump dit ‘l’Amérique d’abord’, moi je ne dis pas ‘l’Europe d’abord’, mais j’aime ce chemin européen. Je dis que nous devons répondre à ‘l’Amérique d’abord’ par le chemin européen.”

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