Le jeune chancelier autrichien a reçu à Vienne le Premier ministre hongrois. Les deux voisins conservateurs n'ont pas tardé à s'entendre.
Sebastian Kurz, le nouveau jeune chancelier autrichien, recevait pour la première fois à Vienne le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, pour une simple "réunion de travail" ce mardi. Pas de tapis rouge, pour ne pas froisser Bruxelles.
L'occasion pour ce dernier de s'assurer de la bienveillance de son voisin, qui prendra la présidence tournante de l'UE cet été. Et s'il y a un point qui les rassemble, c'est justement le refus des quotas de réfugiés imposés par Bruxelles :
"Si nous voulons l'espace Schengen, cela veut dire que les frontières extérieures doivent être fermées, et que les frontières intérieures doivent rester ouvertes. Ces temps-ci, ils veulent ouvrir les frontières extérieures et fermer les frontières intérieures, ce qui est tout le contraire de ce qu'on appelle Schengen", a asséné Viktor Orbán face aux journalistes.
"La tâche centrale de l'UE - notre tâche en tant que membre, c'est de stopper les migrations illégales vers l'Europe et d'élargir notre aide sur le terrain, dans les pays d'origine des migrants. Le système qui consiste à simplement répartir les réfugiés dans l'Europe, ne marche pas", a pour sa part statué Kurz.
Mais les deux hommes ne sont pas d'accord sur tout : l'Autriche reste notamment opposé à l'agrandissement de la centrale nucléaire de Pacs... Comme les militants de GreenPeace, qui ont manifesté devant le Palais viennois.
Daniel Bozsik, euronews :
"Même après leur entretien, leurs deux visions ne se sont pas rapprochées. Sebastian Kurz reste opposé à la centrale de Pacs et compte saisir la Cour européenne de Justice".